Négociation avec les bandits armés du Mnla et leurs alliés : Retour à la case départ

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touarègues brandissant des drapeaux de l'Azawad Douentza
Ici des jeunes femmes touarègues brandissant des drapeaux de l’Azawad face à un soldat français montant la garde devant un camps abritant les militaires maliens rejetés par la population civile de Kidal. (PH/DR)

«Le gouvernement du Mali viole l’Accord de Ouaga en prenant des décisions unilatérales sans concertation avec les mouvements de l’Azawad. Cela montre tout simplement que ce gouvernement manque de volonté de régler la question du Nord, malgré l’engagement du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) d’apporter une solution définitive au problème. IBK a malheureusement gardé la même attitude qu’il adoptait avant son élection. Il mène une politique de marginalisation et d’exclusion de la population de l’Azawad», soutenait le Secrétaire général du Mnla et président du Conseil de transition du fantoche «Etat de l’Azawad». Du coup, après la victoire de ses éléments sur les Fama, il appelle au retour à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.

 

 

Un pas en avant, dix pas en arrière, serait-on tenté de dire dans la résolution définitive de la crise du Nord du Mali, particulièrement de ce qu’il convient désormais d’appeler «le cas Kidal». En effet, alors que l’on croyait avoir réalisé d’énormes avancées dans la résolution de cette crise, revoilà un autre feuilleton. Fort de leur victoire sur les Fama lors des derniers combats meurtriers survenus à Kidal, les bandits armés du Mnla et de leurs alliés imposent maintenant leur diktat au pouvoir central de Bamako : le retour à l’Accord préliminaire de Ouagadougou. Un Accord qui ferait leur «affaire» dans leur velléité de séparatisme ou d’auto-détermination.

 

 

En tout cas, le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine, a réussi à arracher un accord de cessez-le-feu en cinq points qui a pris effet depuis la signature de toutes les parties : l’Etat malien et les groupes armés représentés par Mohamed Ag Najim pour le Mouvement national de libération de L’Azawad (Mnla), Cheick Ag Haoussa pour le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) et Brahim Ould Handa pour le  Mouvement arabe. Les deux parties ont convenu de la cessation immédiate des hostilités sur toute l’étendue du territoire national et acceptent de revenir à l’Accord préliminaire de Ouagadougou pour une reprise immédiate des négociations.

 

 

La question qui brûle les lèvres des Maliennes et des Maliens est de savoir à quel jeu joue la Communauté internationale, notamment la France dont on dit qu’elle est le parrain du Mnla ? Au lieu d’aider le Mali à combattre ces terroristes, on le contraint à négocier. Négocier avec qui ? Des terroristes et narco-trafiquants ? Eux qui ont trimbalé les plus hautes autorités maliennes à Ouagadougou, sans accepter de parler le langage de la paix ?

 

 

Espérons que cette fois-ci, en revenant à cet Accord préliminaire de Ouagadougou, ils ne nous parlerons pas de la «république de l’Azawad», mais de la République du Mali Une et Indivisible !

 

Bruno LOMA

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2 COMMENTAIRES

  1. je pense sincèrement qu’on doit écouter la population de Kidal et respecter le choix des êtres.
    Les Touaregs de Kidal doivent,par ailleurs, comprendre que les habitants de Gao et de Tombouctou ne céderont un iota de leur territoire.Et nous sommes prêts à utiliser tous les moyens possibles pour défendre notre héritage.
    Enfin,il faudrait qu’on nous explique ce qu’il faut négocier:nos âmes ou notre dignité?

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