Décidément l’Etat malien a accepté d’aller en négociation avec les représentants des groupes armés. Le premier contact officiel dans le cadre de la signature d’un accord définitif et global se tiendra le 16 juillet prochain à Alger. Y seront associés, les Nations Unies, l’Union Africaine, la Cedeao et tous les acteurs déjà impliqués dans la médiation et la facilitation.
Dans moins d’une semaine, les officiels maliens chargés de conduire le processus de paix vont se retrouver autour d’une même table à Alger avec les représentants des groupes armés pour discuter des schémas de sortie de crise. Ce début de pourparlers inclusifs se déroulera sous l’égide de la communauté internationale. Il est prévu dans l’article 20 de l’accord préliminaire que les parties signataire entameront, après soixante jours de l’investiture et la mise en place du gouvernement, les pourparlers de paix en vue d’aboutir à la signature d’un accord définitif.
Le dialogue inclusif portera, précise le même article, sur les questions suivantes : l’organisation administrative et institutionnelle en particulier des régions du Nord du Mali, la stratégie de développement intégré de développement des collectivités, la gestion des ressources et richesses nationales, la réorganisation des forces de défense, le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, l’amélioration de la gouvernance administrative économique et politique, le retour des refugié et des personnes déplacées et leur réinsertion, la protection et la promotion des droits de l’homme au Mali, la justice et la réconciliation.
Force est de constater que depuis l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita, aucun contact formel n’a pu s’établir entre les protagonistes en dépit de plusieurs tentatives de rapprochement. Il aura fallu l’affrontement sanglant entre les forces de défenses du Mali et les rebelles touarègues, le 21 Mai dernier pour la reconquête de la ville de Kidal, pour que le règlement politique se pose comme la seule voie possible pour la sortie de crise. Comme dirait l’adage, « mieux vaut tard que jamais ». Ainsi, pour arriver à cette première prise de contact officiel, les uns et les autres ont su recadrer leur position. Grâce à l’Algérie, facilitateur dans la crise malienne, deux plateformes ont été signées par les groupes armés, respectivement le 09 juin pour le trio Mnla, Hcua ,Maa, le 14 juin par la Coalition du peuple de l’Azawad, Coordination des mouvement des forces Patriotique de résistance et une branche dissidente du MAA .Par cet acte, les groupes rebelles se sont engagés à favoriser le dialogue en vue d’un règlement définitif de la crise. Toute chose qui permettra de faire bouger les lignes qui jusque là sont restées sans évolution majeure.
Divergences en vue
Longtemps attendu, ce début de négociation est un grand pas dans le processus de paix au Mali. Fragilisées depuis le 17 janvier 2012 par une crise sans précédent, les autorités maliennes peinaient à trouver la bonne formule pour sortir du guêpier. Les consultations en cours, avec la facilitation de l’Algérie, s’annoncent houleuses. Depuis la tribune de la Cedeao à Accra où il prenait part à la 32ème session ministérielle du Conseil de Médiation et de Sécurité de la Cedeao, le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a déclaré que l’objectif pour le Mali est d’aboutir à un Accord de paix global et définitif qui respecte l’Unité nationale du Mali, son intégrité territoriale et le caractère laïc de la République. Selon des sources concordantes, cette position du gouvernement ne semble pas être partagée par les groupes armés qui auraient élaboré en dehors des plateformes paraphées à Alger un document confidentiel attribuant aux régions du nord tous les attributs d’un Etat indépendant. Ce document est-il une feuille de route sur laquelle porteront les négociations ?
En tout cas, si tel est le cas, de profondes dissensions planent sur le processus. Car des positions divergent de part et d’autre. Ce qui n’est pas de nature à favoriser l’instauration d’un climat apaisé en vue de la conduite sereine des futures négociations. Il faut le dire, tant que les parties ne partagent pas une vue commune des questions de fond, le processus n’aboutira pas.
Boubacar SIDIBE
Le MNLA pourtant faible devant les Djihadistes du HACUA et consort, a la PRESSE Française, Algérienne…. à leur compte pour faire la PROMO de ZAKAZAKAWAD pendant qu’ici on ne soutient pas le MALI mais on décourage nos négociateur….
LA CAPITULATION DE LA NATION EST EN MARCHE
Chacun parle de négociation pour aboutir à la paix définitive mais en cas d’échec des pourparlers quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement ? Si nous avions des vrais dirigeants leaders , la solution crève l’œil mais dans cette situation floue personne n’acceptera le sacrifice ultime . Si nous avions un Président comme Paul Kakamé , le peuple Malien allait repondre à l’appel . Je propose que les députés soient en avant suivis des Ministres pour le combat .
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