Après le report de la première date du dialogue inter-malien, les deux protagonistes se réunissent aujourd’hui dans la capitale algérienne pour fixer le sort du Mali quant à la restitution de la paix. Cette rencontre permettra aux deux parties de se mettre d’accord sur un point afin de restaurer la paix sur l’ensemble du territoire national.
Pour certains, on ne doit pas se réjouir de cette bonne opportunité d’en finir avec la crise qui secoue notre pays depuis 2012, avant la signature d’un accord consensuel entre les deux protagonistes, car les groupes armés sont imprévisibles.
En 2012, le Mouvement national de la libération de l’Azawad (MNLA) était le seul groupe armé qui revendiquait l’indépendance des zones qu’il considérait Azawad.
Pour des intérêts divers et la diversité ethnique et culturelle, le MNLA a donné naissance à plusieurs groupes qui se considèrent tous comme un poids incontournable dans la négociation de paix au nord du Mali. Ces différents groupes nous ont habitués à la cacophonie lors des phases préparatoires des pourparlers inter-maliens prévus.
La rencontre des groupes armés à Ouagadougou pour se mettre d’accord sur une plate-forme commune pour les pourparlers d’Alger ne doit pas être une certitude pour nos autorités quant à leur crédibilité. Difficilement, ils peuvent s’entendre à long terme sur une chose, car la crise du Nord du Mali est devenue pour chaque groupe un jeu d’intérêt clanique.
Youssouf Coulibaly