Multiplication des attaques terroristes au Mali : La nécessité de s’attaquer au mal par la racine

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Des combattants du groupe islamiste du Mujao, près de Gao, dans le nord du Mali, le 7 août 2012 © AFP
Des combattants du groupe islamiste du Mujao, près de Gao, dans le nord du Mali (photo archives)
© AFP

Ce, malgré le lancement de l’Opération Serval en janvier 2013 devenue Barkhane, le 1er août 2014, qui avait stoppé leur progression du nord vers le sud. Hélas ! Bien que plus présent au nord, le danger s’exporte désormais dans les régions du centre et du Sud. Un nettoyage des endroits qui leur servent de base-arrière et de camp d’entrainement comme les différentes forêts s’impose plus que jamais . Mais cette opération parait encore très timide.

Au mois de juillet dernier, le ratissage de la forêt de Sama, dans la région de Sikasso, près de la frontière ivoirienne, avait permis à l’armée malienne de procéder au démantèlement d’un camp d’entrainement faisant une trentaine de morts et une quinzaine de morts dans les rangs des terroristes. A celles-là, s’ajoute la saisie de plusieurs armes et munitions, des motos ainsi que plusieurs objets, dont un cahier sur lequel était dessinée la carte de la forêt de Sama. Cette opération de ratissage de l’armée malienne fait suite à deux attaques revendiquées par le mouvement Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghali dans les communes de Fakola et Misséni, dans la région de Sikasso. Pourtant, bien avant ces attaques des mouvements terroristes ont été signalés dans la troisième région administrative du Mali. On se souvient que dans la foulée de l’évasion spectaculaire survenue à la maison d’arrêt de Bamako, le 16 juin 2014, une cellule terroriste qui planifiait une attaque d’envergure dans cet établissement a été démantelée par une unité de l’armée malienne. Ainsi, malgré l’alerte lancée autour de cette forêt devenue une cache pour les terroristes, il a fallu des morts et de nombreux dégâts matériels pour qu’une opération de ratissage y soit menée.

Le danger que constitue cet endroit est pratiquement le même que dans les autres forêts comme celle de Samanko, située dans la banlieue de Bamako et qui a servi de base pour la planification de l’attentat qui a visé, pour la première fois, la capitale Bamako, le 7 mars dernier. C’est le même cas pour la forêt de Faya, située sur la route nationale N°6, reliant Baguineda et Zantiguila, où les riverains ont signalé la présence de nombreux terroristes qui opèrent dans l’obscurité totale. Plus près de nous, le lundi 10 août dernier, trois militaires maliens ont été tués dans une forêt près de la ville de Diafarabé, à environ 600 km au nord-est de Bamako, après l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule.

L’on se rappelle que les assaillants ayant commis l’attaque meurtrière de Nampala ayant fait 11 morts et neuf blessés dans, les rangs des militaires tout comme ceux qui ont perpétré celle de Nara à la fin du mois de juin, étaient venus de la forêt de Wagadou. Il faut dire que la particularité de ces forêts c’est qu’elles continuent d’échapper au contrôle des autorités du pays.

Puisqu’aucune opération de ratissage n’y est menée, les terroristes en profitent pour planifier des attaques et s’adonner à leur sport favori c’est-à-dire le trafic en touts genres. Il est donc nécessaire d’envisager des actions d’envergure dans ces endroits afin de les débarrasser entièrement des menaces terroristes et d’autres activités mafieuses qui y sont cpratiquées.

Massiré Diop

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1 commentaire

  1. La racine du mal de notre pays ce sont ces hommes politiques Corrumpu opportunistes Ibk est exemple

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