Les jihadistes qui avaient été chassés du nord de notre pays semblent y avoir pris pied cela en raison du retrait forcé de l’armée sur certaines parties du nord mais aussi de l’allègement de la disposition de l’opération Serval remplacée par Barkhane qui s’étend à toute la bande sahélienne. Conséquences : plusieurs groupes narcojihadistes sévissent et dictent leur loi. Tirs de roquettes, attentats meurtrier à l’engin explosif, embuscades… pour ne citer que ceux-là.
Un Casque bleu sénégalais a été tué le mardi 7 octobre par des tirs de roquette contre le camp de la mission onusienne à Kidal. Même hier, une attaque similaire s’est déroulée sur le même lieu sans faire de victimes.
Auparavant, ce sont 9 casques bleus nigériens qui ont trouvé la mort vendredi 3 octobre dans une embuscade entre Gao et Ansongo.
Fin septembre dernier, près d’une dizaine de casques bleus tchadiens ont été tués à Aguelhok lors du passage de leur véhicule sur un engin explosif. Les troupes tchadiennes avaient subi d’autres attaques poussant Ndjamena à menacer même la MINUSMA de revoir son dispositif sous peine de prendre des mesures.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a annoncé mardi que les Casques bleus au Mali allaient “durcir” leur dispositif, après une série d’attaques. Ladsous avait assisté mardi matin à Bamako à un hommage aux neuf membres du contingent nigérien de la MINUSMA tués le 3 octobre dans la région de Gao.Dans un communiqué publié, mardi soir, le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon se déclarait “outré” par l’attaque de Kidal, précisant que “des agresseurs non-identifiés ont lancé environ six explosifs vers le camp de la mission”.
Il s’agit, souligne l’ONU, de la deuxième attaque en cinq jours contre la Minusma et “ elle porte à 31 Casques bleus tués et 91 blessés le bilan des victimes d’actes hostiles depuis le 1er juillet 2013 “.
Abdoulaye DIARRA