L’attaque a duré au moins 4 heures. Ce samedi aux environs de 15h des assaillants ont pris pour cible le camp de la Minusma, et de Barkhane près de l’aéroport de Tombouctou. Des tirs de roquettes se sont abattus sur la base, et des véhicules piégés ont été lancés. Le ministère de la Sécurité avait évoqué la veille deux véhicules piégés, l’un aux couleurs des forces armées maliennes (Fama) et l’autre portant le sigle « UN » des Nations unies. Vu l’ampleur de l’attaque, « le bilan aurait pu être plus lourd », ajoute-t-on du côté de Barkhane.
De sources sur place témoignent d’ « une attaque violente ». Le casque bleu tué est de nationalité burkinabé. Dans un tweet, le président Kaboré a exprimé ses condoléances et prié pour le repos de son âme. La mission de l’ONU au Mali a enregistré plus de 100 casques bleus tués. C’est est la mission la plus couteuse à travers le monde.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali a vivement condamné l’attaque. Mahamat Saley Annadif a félicité les Casques bleus . « Ils ont vaillamment repoussé, en étroite coordination avec les forces internationales cette attaque complexe de grande envergure », ajoute le chef de la Minusma.
L’attaque de Tombouctou est la troisième du genre, après celles du 3 mai et du 15 Août 2017. Elle est « la plus sévère » depuis l’établissement des forces internationales au Mali, selon le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Ces attaques se multiplient au Nord et au Centre du pays, alors que les autorités annoncent la tenue de l’élection présidentielle le 29 juillet prochain. Pour le porte-parole du gouvernement, qui a salué « la réactivité » des forces internationales face à l’attaque de Tombouctou, le Mali mettra « tout en œuvre » pour lutter contre le terrorisme.