Mouvements d’autodéfense du nord/Mali : 7800 miliciens réclament leur insertion dans l’armée

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Informer l’opinion nationale et internationale sur le traitement qui leur est réservé par l’Etat et exposer leurs doléances. C’est à cela que les Forces patriotiques de résistance (FPR) se sont attelées hier à la faveur d’une conférence de presse qu’elles ont animée à la radio Kayira.

 

A cette occasion, ils étaient du Ganda-Koy, du Ganda –Izo et du FLN (Force de libération des régions nord), les trois mouvements qui composent le FPR, à crier leur détresse. Et pour cause : l’Etat malien les aurait délaissés dès l’arrivée des troupes françaises en janvier dernier. A preuve,  ces combattants ont été sommés en mai dernier, sous les ordres du ministre de la défense, de quitter les trois bases qu’ils avaient à Sévaré et à Soufouroulaye. Pourtant, explique Ibrahim Ouattara, représentant les FPR, ces miliciens ont été formés sous la supervision de l’armée malienne. «Mais, qu’ils se détrompent s’ils croient que nous sommes dispersés. Nous sommes encore bien ensemble.», prévient de son côté Moussa Traoré, directeur du centre de la base FLN. Ils n’ont pourtant pas rencontré les autorités en place mais les conférenciers réclament l’insertion dans les rangs de l’armée malienne de 7 800 miliciens formés au maniement des armes et préviennent l’Etat et l’opinion sur le risque que nous courons en versant ces éléments «aguerris» dans la nature. «A défaut de pouvoir nous insérer tous, qu’ils recrutent au moins ceux qui sont aptes au service militaire», suggère le «commandant» Traoré, invitant l’Etat à prendre l’exemple sur des pays voisins. De leur avis, en combattant les groupes armés irréguliers, se débarrassant en même temps des milices qui se sont battues pour la nation, les autorités prennent le risque d’allumer un feu en éteignant un autre. Mais à défaut de la satisfaction de leur doléance, les miliciens  demandent au moins la reconnaissance des autorités et de la nation pour avoir été « en première ligne » lors de la bataille de Konna.

Bakary SOGODOGO

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