Les responsables de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Resistances (CMFPR) étaient face à la presse le lundi dernier à la maison de la presse pour tracer les grandes lignes qui ont abouti à la création de leur mouvement, dégager leur position sur les pourparlers d’Alger et dénoncer l’attitude Me Harouna Touré.
Dans son intervention Ibrahim Abba Kantao, président du CMFPR a précisé que les mouvements de résistance qui défendaient leurs terroirs s’étaient repliés, sur Sévaré, suite à l’occupation des régions de Kidal, Gao et Tombouctou en février et mars 2012 et à la chasse aux combattants déclenchés par les occupants. Face à la diversité et pluralité des mouvements qui avaient tous le même but, des cadres ressortissants du nord à Bamako se sont investi pour tenter de les fédérer pour plus d’efficacité. Ce qui a abouti le 21 juillet 2012 à la mise en place de la coordination des Forces Patriotiques de Résistance.
Partis, en ordre dispersé, au mois de juin 2013 à Ouagadougou pour des discussions inclusives avec l’implication de Tiébilé Dramé, les représentants du mouvement d’autodéfense, présents, avaient jugé bon de taire leurs différences et de constituer une coordination pour parler d’une seule voie. C’est ainsi que naquit la CMFPR. Pour répondre au médiateur qui souhaitait un représentant, Me Harouna Toureh a été désigné comme porte parole.
Au retour de Ouaga, le conférencier a souligné qu’un groupe de travail a été mis en place. Ce groupe devait plancher sur une feuille de route qui dessinerait les contours juridiques de la coordination, ses objectifs et les actions à mener pour leur atteinte. Apparemment cette rigueur organisationnelle ne se sied pas à Me Harouna Touré qui a s’est engagé dans une politique de la chaise vide même dans des rencontres qui se tenaient dans les locaux de son étude. Néanmoins, le groupe a poursuivi ses activités, la feuille de route a été validé et des dispositions ont été prises pour sa mise en œuvre avec l’élaboration d’un plan d’action également adopté toujours dans l’étude de Me Harouna Toureh et toujours en son absence. Dès lors Me Touré a brillé par son absence à toutes les réunions du CMFPR a-t-il ajouté.
Ibrahim Aba Kantao a regretté que pendant que certains s’investissaient pour former un bloc compact en vue des futures négociations, d’autres, sous la conduite de Harouna Toureh, comme des touristes en mal d’exotisme s’envolèrent, en catimini, pour prendre part à de prétendu pourparlers qui devraient se tenir à Alger du 13 au 16 janvier 2014.Le respect de l’esprit de Ouagadogou imposait à Me Harouna Touré de convoquer une réunion de la CMFPR d’exposer le problème, les objectifs visés et de rendre compte des décisions prises.
Le Pr. Younoussa Touré, secrétaire général de Ganda-Koy et membre de la CMFPR a déclaré que la participation de certains membres du CMFPR à la rencontre d’Alger a été faite en violation des principes de concertation, de pourparlers inclusifs de paix et de consensus établis depuis Ouagadougou par la CMFPR en vertu de la résolution 2100 des Nations Unies et qu’en conséquence les participants à ces pourparlers ne représentent pas la CMFPR qui ne sera tenue par aucun des engagements qu’ils auront contractés.
Il a rappelé que Me Harouna Toureh n’était qu’un de ses portes parole et qu’à ce titre, il ne peut engager la coordination.
Pour mettre fin à toute cette cacophonie orchestré par un individu avide de pouvoir, le Pr. Younoussa Touré a affirmé que la CMFPR a pris certaines décisions notamment qu’à compter du 14 janvier 2014, Me Harouna Toureh n’est plus le porte parole de la CMFPR ; la restauration de la CMFPR lors de sa plus prochaine réunion pour mettre fin à la gestion informelle et en attendant cette restauration Ibrahim Abba Kantao assurera la présidence de la CMFPR.
Harouna Niaré