Conscient de l’énormité des besoins et de la nécessité de la solidarité, le mouvement des femmes et des jeunes pour la reconstruction nationale initie le projet «un citoyen engagé, un patriote, un geste pour la reconstruction nationale».
Le lancement dudit projet a eu lieu le vendredi dernier au Musée national à travers une conférence de presse, en présence de l’ex-Premier ministre Hamed Mohamed Ag Hamani.
Depuis plusieurs mois, le nord du Mali était sous tutelle de plusieurs groupes armés exigeant la création d’un Etat islamique. Cette rébellion a eu des impacts néfastes sur le mode de vie des populations. Notamment, l’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux. Les habitants de ces régions sont également victimes de pillages, de viols, d’enlèvement, etc. Le départ de nombreuses organisations humanitaires dans ces zones à cause de l’insécurité et la difficulté des autorités du Mali à faire face à la situation, ont exacerbé le problème. En plus, l’énormité des besoins, le champ limité de l’action humanitaire, les grandes distances et le climat aride font qu’il est d’autant plus compliqué de répondre à ces besoins.
Afin de consolider la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la culture de la solidarité, cela dans la continuité de leurs actions, le mouvement des femmes et des jeunes pour la reconstruction nationale a lancé ce projet. Selon le coordinateur, Bouba Fané, il sera matérialisé et soutenu par l’organisation de journées de solidarité et de plaidoyer en faveur des victimes de guerre, clôturées par une caravane de solidarité, de paix et de réconciliation «la Flèche de l’Espoir».
La présidente de la CAFO, Mme Oumou Touré, est convaincue que ce projet peut appuyer les initiatives entreprises par les autorités pour des actions de consolidation de la paix. Car convergeront un grand nombre d’associations de jeunes et de femmes maliennes. «Le caractère du projet est information, mais il y a beaucoup de plaidoyer…s’il faut construire ce pays, ça doit se faire avec les jeunes et les femmes…ils doivent accompagner le Mali dans toute activité allant dans le sens de l’apaisement de la cohésion sociale…», dit-elle. «Si j’avais le pouvoir, j’allais dire qu’aucun élu de l’Assemblée nationale ne présentera cette fois-ci…il faut laisser la place aux jeunes pour un Mali nouveau…», a conclu l’ex-Premier ministre du Mali, Hamed Mohamed Ag Hamani.
Oumou DIAKITE