Moussa Mara à Kidal : La visite qui assassine la négociation

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Mali : Scènes de guerre à Kidal
L’entrée de la ville de Kidal

Une liesse qui investit le tarmac de l’aéroport pour empêcher l’atterrissage des avions d’officiels mobilisés dans le cadre de la visite du Premier ministre, des élus nationaux et municipaux, des notabilités religieuses et même des membres du gouvernement contraints à une navette aérienne de plusieurs heures entre Kidal et Gao, toute une délégation ministérielle cantonnée 24 h environ pour esquiver les tirs à l’arme lourde avant d’être réduite à négocier son redécollage et à l’aide des Forces Serval et de la Minusma, etc.

 

 

Le passage de Moussa Mara aura été un exploit trop superficiel, un pari symbolique à peine gagné, aux dépens de l’essentiel et de la paix durable promise dans la Dpg. De quoi se poser la question si les méthodes du nouveau PM ne sont pas antinomiques de ses propres objectifs ainsi que des intérêts bien compris de la nation.

 

Les affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont déclenché, vendredi, à l’arrivée de la première vague d’officiels, occasionnant pas moins d’une vingtaine de blessés avant qu’un premier avion cargo ne parvienne à se poser sur l’aéroport de Kidal. L’engin, à en croire certaines sources, contenait des officiels qui se sont retrouvés sous bonne garde au gouvernorat, tandis que les manifestants veillaient à ce qu’ils ne puissent jamais battre le pavé à l’intérieur de la ville. D’autres passagers, nous a-t-on confié, ont été contraints à faire plusieurs navettes entre Kidal et Gao, à cause de la vive tension qui régnait sur leur destination avec des barricades et des pneus brûlés aux abords de l’aéroport.

 

Pendant ce temps, le Premier ministre, quant à lui, n’avait pas encore fini de sillonner les autres contrées du septentrion, en l’occurrence Tombouctou où il relançait les travaux du tronçon re liant cette ville à Goundam. Et, à quelques heures de son arrivée annoncée à Kidal, la tension n’y était pas moins explosive qu’à la veille. Le même scénario s’est en effet reproduit avec une mobilisation populaire beaucoup plus imposante que la précédente pour manifester contre la présence des représentants de l’Etat malien. La poignée d’hommes de l’armée malienne, déjà bien positionnée la veille, est activement entrée dans la danse en renforçant ses positions dans une partie de la ville tandis que l’autre partie était détenue par les éléments des différents mouvements rebelles.

 

Des victimes, des prisonniers et des otages

 

Face à la persistance de la tension, les forces Serval et Minusma, qui assuraient jusque-là l’ordre et contenaient tant bien que mal les manifestants, se sont finalement débinés et laissé libre cours aux échanges de tirs nourris entre belligérants.

 

L’armée malienne s’est ainsi retrouvée aux prises avec les trois mouvements armés constitués du Mnla, du Maa ainsi que du Hcua, un mouvement affilé à Ansar Eddine. Les manifestants, nous a-t-on confié, ont été du coup contraints a cédé la place aux tirs nourris à l’arme lourde de part et d’autre. Le gouvernorat aurait même essuyé un tir d’obus pendant que les locaux étaient déjà évacués, signale une autre source.

 

C’est dans cette atmosphère propre de guérilla urbaine que le Premier ministre, en provenance de Gao, a péniblement réussi son atterrissage à Kidal à bord d’un hélicoptère, non pas à l’Aéroport mais dans le camp de la force Serval. En dépit des tentatives des forces Serval et Minusma pour l’en dissuader, il est allé rejoindre les autres membres, sans le ministre de la défense qui a décidé de lui fausser compagnie à partir de Gao.

 

Face à la détermination des mouvements armés à demeurer dans la ville, quoi qu’il arrive, le chef du gouvernement et sa suite sont restés cantonnés dans les différents camps tout au long des affrontements sanglants qui frisaient le combat de rue, entre les combattants et l’armée régulière visiblement mi­se devant le fait accompli et ses responsabilités républicaines de sécuriser les hautes autorités.

 

Au bout donc d’â­pres démêlées entre les deux protagonistes, le siège du gouverneur, évacué à la suite d’un jet d’obus, a été finalement occupé et même saccagé par les assaillants locaux. Aux dépens de l’armée régu­- lière qui, selon certaines sources locales, aurait déploré la perte de nombreuses vies humaines, des blessés, des éléments fait prisonniers et de nombreuses personnalités prises en otage. Une information sur laquelle le porte-parole du gouvernement est resté vague dans un communiqué où il parlant de victimes et promettait d’apporter la réponse appropriée à l’agression de la délégation d’État.

 

Prévisible et évitable

 

Le PM et sa suite ont finalement regagné, hier matin, la ville de Gao où ils se sont longuement entretenus avec l’administration et les forces vives régionales avant de rejoindre Bamako. Il aurait pu se passer de l’étape infructueuse de Kidal s’il n’en avait pas publiquement déclaré l’intention dans l’euphorie de sa nomination et de la Dpg en promettant triomphalement d’incarner l’Etat et son armée dans la plénitude de leur  gloire de naguère.

 

Seulement voilà : une coïncidence malheureuse a fait que le passage de Moussa Mara en 8e région devait intervenir au lendemain des différents congrès des mouvements armés.

 

Après  le conclave du Mnla a suivi, une semaine plus tard, celui du Hcua. La série a été bouclée, la veille de la visite gouvernementale, par une rencontre unitaire des différents mouvements sous la houlette du Patriarche Intalla Ag Attaher.

 

Sous l’œil vigilant des représentants de la Minusma ainsi que de la force Serval, les différents conclaves se sont tous déroulés dans la même tonalité : un penchant apparemment inflexible pour l’autodétermination régionale. Les propos de certains dirigeants de mouvement se singularisent par une agressivité révélatrice de leur hostilité à tout symbole de l’Etat.

 

C’est le cas du secrétaire général du Hcua, l’ancien député Algabass Ag Intalla,  qui ne tarissait pas d’accusations et de dénonciations à l’encontre des autorités centrales. Lors des assises du Haut conseil de l’unité, il  a indiqué que la population de l’Azawad n’a d’autre choix que de s’exprimer par la violence, avant de marteler : «Nous avons assuré sa défense contre tous les envahisseurs depuis la nuit des temps. Nous œuvrons aujourd’hui dans cette continuité et c’est cela qui légitime notre action».

 

Et le patriarche Intalla Ag Attaher de renchérir, le lendemain, en appelant les mouvements armés à l’abandon de leurs identités propres pour défendre un drapeau unique, celui de l’Azawad.

 

En y effectuant une visite dans une pareille atmosphère d’hostilité ouverte, Moussa Mara gagne certes un pari très mitigé de fouler la terre de Kidal tel qu’il en avait publiquement fait la promesse. On ne saurait en dire autant du défi d’un règlement définitif et durable de la crise. Car, l’incident déclenché par un séjour était d’autant plus inutile qu’il annihile tant d’efforts abattus dans le sens de la paix,  compromet tant d’acquis, y compris les jalons posés par le président de la République en nommant un Haut représentant.

 

L’épisode n’aura servi en définitive qu’à recourir à un coup d’éclat pour faire oublier l’essentiel,  comme pour confirmer ces propos d’un responsable de mouvement armé : «Nous n’ignorons pas un seul instant que certains responsables politiques et administratifs puisent leur soi-disant notoriété et leur maigre popularité dans les antagonismes qu’ils créent entre lq population et dont ils souhaitent la perpétuation».

 

A.   Kéïta

 

Commentaires via Facebook :

26 COMMENTAIRES

  1. Les vaux rien de Minusma sont payes par l’argent (3.2 Milliards d’Euro) promis par les bailleurs, dont la moitier est deja depenses 1500 milliards F CFA en un an et qlq mois. Cet argent n’est pas gratuit. ce sont les contribuables maliens qui vont rembourser, donc endetter le Mali.
    On nous dit pas tout…

  2. Normalement à partir de la semaine prochaine, Kidal doit être seulement un camp militaire malien .Mara et son gouvernement doivent deporter les Femmes et les enfants de moins de 3 ans à Gao et Tomboctou et TUER tout ce qui est mâle à Kidal

  3. Je crois que quand le Pays est au serieux il faut evier les bobards de certains journaux en les interdisant de publication

  4. Les jeunes patriotes doivent identifier ce Monsieur qui j'en suis sûr n'est pas un KEITA(peut être un de ses pseudos journalistes à la solde des forces obscures) et en tirer les conséquences à la mesure de ce crime qu'il a commis. Des gens de cette nature mérite simplement d'être soulager de leur nationalité et traiter comme malfrat, un criminel, un chien enragé.

  5. A keita tu ne honte pas pourquoi tu ne pa dire ton nom complet ou ton journal kidal est partie du mali l pm ne pa besion de l’autorise de rendre visite l

  6. Monsieur A keïta je veux savoir si tu es vraiment un keïta, le PM MARA a t-il besoin de la permission de la France ou de MUNISMA ou de INTALLAH pour se rendre à Kidal, vraiment arrêter de nous distraire, le PM français à t-il besoins de l’autorisation des indépendantistes corse pour se rendre à Bastia(corse du sud) ou Ajaccio(corse du nord).
    Il est temps que l’état nettoie aussi ce secteur de la presse écrite et parlée,”Fasso den djou” (traitre).

  7. Rien ne sert de lancer des paroles va-t-en -guerre ,nous devons donner la chance au dialogue ,la violence ne reglera pas cette crise . La visite du PM n’etait pas effectuee a bon escient, la preuve: des morts , des blesses ,des otages,une population terrorisee a Kidal,tout un pays en ebullition et qui crie vengeance .La passion aveugle la raison .Il y avait d’autres priorites ,la visite pouvait attendre ,la folie des grandeurs et la megalomanie ,ca mene a ca ! Cette visite a declenche “une guerre” ceci ouvre toutes les portes du malheur , pourra -t-il l’arreter a present Monsieur le PM= Porte Malheur ? Nous avons besoin d’autre chose que de sang de braves fils du Pays qui a assez perdu dans un passé proche . La santé,l’education, la lute contre la corruption,la mauvaise gouvernance,la delinquante des adultes,la securite alimentaire,la securite tout court.Il y a des initiatives qu’il serait plus sage de ne pas s’en approcher ,car il y a plus d’inconvenients que davantages telle

  8. Visite à jamais, espoir pour un Mali indivisible notre pays a finalement respiré il y a plus de deux ans les gouzi gouzi des bandits armés, des voyous, des narcotrafiquants, des fous des forces surnaturelles souveraines(dieu) se sont profités de l’hospitalité légendaire du Mali pour s’attaquer à la souveraineté et l’intégrité du Mali. La dignité, l’honneur de ce grand peuple a été bafoué face à un régime laxiste, hypocrite, négligeant et bananier. Cette visite est occasionnelle pour une mesure appropriée et ferme de la part des hautes autorités du Mali pour mettre fin à des humiliations foisonnées envers nos soldats, à des détériorations des symboles d’état, lieux touristiques. Il est temps que le gouvernement se montre capable; pour se livrer à une guerre d’ajustement voir de nettoyage sans cela la réconciliation pour la paix serait mise en cause. Monsieur le PM vous êtes une fierté du Mali persévérance, courage, rigueur et détermination pour arriver à endiguer ces grands banditismes parrainés autrement par la France et la soit disante communauté internationale en nous imposant une guerre d’une main mise sur des potentats que regorgent notre sous-sol. Sans un sacrifice commun jamais nous ne relèverons ce défi de défense et de sécurité avec certains de nos voisins hypocrites et complices face à un complexe et une négligence des principes de l’état régnant dans la gestion des affaires quotidiennes du pays, c’est dire faire signer ou valider n’importe quel document qui continue à enliser le pays dans le gouffre voir le récépissé livré à des idées séparatistes, extrémismes ou appartenances ethniques et raciales( mnla,COREN etc….) toutes ces organisations ont d’autres vocations cachées en elles que les autorités soient prudentes. Que dieu bénisse le Mali

  9. frères du mali, je suis sénégalais et je suis de tout cœur avec vous et les soldats sénégalais déployés à Kidal. merci monsieur Mara d’avoir dévoilé la face hideuse du MNLA = racistes doublés de terroristes. mais cela ne suffit pas, il faudra aller jusqu’au bout. en déployant enfin l’armée malienne dans le mord et sonnant la mobilisation générale pour en finir avec ces terroristes racistes. surtout il faut extirper cette gangrène avant même de penser aux actions de développement. puisque pas de développement sans paix. pour finir m le “journaleux” keita, dans quel pays du monde on peut interdire la visite d’une contrée à un premier ministre … autre question ne vous a t on pas appris que les faits sont sacrés et le commentaire et libre

  10. il n’est pas digne des keita, ni de soundjata, ni de cibo, ni du mandé, tu faire honte aux keita. si j’était keita, je changerai de nom malheureusement que je suis un Doumbia,Fakoly du mandé.

  11. C’est aux maliens de prendre leurs responsabilités.Ni la MINUSMA, ni la France n’agiront pour l’intérêt du Mali.
    Le Mali doit savoir que la France, aujourd’hui, n’est pas un ami et que pour des question de souveraineté, nous devons agir,pour montrer notre détermination, faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que le défi du recouvrement de la souveraineté sur Kidal est une question de vie ou de mort pour tous les maliens.
    Nos condoléances aux familles des victimes.

  12. Monsieur Keita, arretez vos arguties ! L'acte posé par le PM est digne d'un Chef de Gouvernement d'un pays comme le NOTRE. Je ne vois pas comment sa "visite peut assassiner la negociation" avec des apatrides sans foi ni modele historique. Si par vos écrits vous n'arriver pas éclairer la lanterne du PEUPLE DIGNE du Mali, arretez de gribouller et cherchez un autre travail en accord à vos "valeurs" et "ambitions" pour NOTRE PAYS.

  13. Que l'expression est tortueuse! On parvient, tout de même, à y déceler un parti pris
    C'est pitoyable! Le parti pris de bas-étage est simplement misérable!
    En ce moment, on a besoin d'autre chose.

  14. Parallelement a toutes les activites politico diplomatiques, la raison voudrait encore une fois qu’on fasse preuve d’objectivite pour aller vite avec le rearmement moral et l’equipement de notre armee face a une menace que personne d’autre Ne peut enrayer. Quelques soient les approches pour la paix, on Ne peut raisonnablement parle a un homme en armes et de surcroit un apatride sans être muni de moyens militaires credibles pour toute eventualite. Il Ne sert a rien de continuer a sacrifier des vies humaines pour des soit disants solutions theoriques (deploiements et rapatriments) sans un accompagnement securitaire fiable. Toute avancees dans ce sens buteront a des represailles et autres coups de poignard assassins. Les lecons de l’histoire sont a tirer et retenir. Aucune aide, aucun accord Ne doit nous detourner de l’exercice d’un devoir regalien du gouvernement ; equiper urgemment son armee nationale.

  15. Désolé, Mr Keita. Les griots mandings nous ont dit” Qu’un homme, si tu ne peux pas dire la vérité en tout lieu et en tout temps, si tu ne peux pas défendre ta patrie en temps de guerre,si tu fui tes protégés et les livres à l’ennemis, mieux vaut enlever ton pantalon , le donner aux femmes puis attacher leurs pagnes et en même temps leurs donner ton sabre de guerre pour qu’elle te montrent le chemin de l’honneur” Donc arrêter de nous narguer

  16. Kidal est alors une ville étrangère interdite à un premier ministre malien, où il ne doit aller qu’avec une autorisation du MNLA. Au lieu d’union sacrée en ces moments douloureux autour de la nation malienne et pleurer ensemble nos morts, voila des agendas personnels qui refont surface. La haine et non l’opposition empêchent certaines personnes de distinguer entre les enjeux nationaux et les enjeux partisans. Si hier, nous avions applaudi les critiques contre le gouvernement, aujourd’hui il est malheureux de constater que ces critiques sont plus guidés par un règlement de compte personnel que par le patriotisme.
    C’est de la désunion et du manque de patriotisme des maliens que la rébellion se nourrit, occupe une partie du territoire et assassine des citoyens maliens depuis Aguelhoc de façon impunie. Une honte nationale !!!!!!

  17. c’est bizarre, ça ressemble à la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées en 2000 en Israel …

    Ça avait déclenché la deuxième intifada qui avait fait près de 7000 morts, quasiment tous des civils

    Mais je me trompe surement

    • Kidal est alors une ville étrangère interdite à un premier ministre malien, où il ne doit aller qu’avec une autorisation du MNLA. Au lieu d’union sacrée en ces moments douloureux autour de la nation malienne et pleurer ensemble nos morts, voila des agendas personnels qui refont surface. La haine et non l’opposition empêchent certaines personnes de distinguer entre les enjeux nationaux et les enjeux partisans. Si hier, nous avions applaudi les critiques contre le gouvernement, aujourd’hui il est malheureux de constater que ces critiques sont plus guidés par un règlement de compte personnel que par le patriotisme.
      C’est de la désunion et du manque de patriotisme des maliens que la rébellion se nourrit, occupe une partie du territoire et assassine des citoyens maliens depuis Aguelhoc de façon impunie. Une honte nationale !!!!!!

      • Depuis le début Kidal est une zone à part qui devait être traitée de façon particulière, avec beaucoup de calme et de pragmatisme.

        Aujourd’hui je crains que si Kidal est pacifiée, le problème ne fasse en réalité que se déplacer.

        Pour les enjeux nationaux, avec des djihadistes encore actifs dans différents endroits, boka haram qui est l’organisation qui monte et les problèmes en Lybie, et on pourrait rajouter pas mal d’autres éléments … je pense que personne n’a le moindre intérêt à une quelconque instabilité.

    • OUI TU TE TROMPES CAR DANS LE CAS DONT TU PARLES,C’EST L’OCCUPANT QUI EST ALLE PROVOQUER LES OCCUPES. ICI C’EST L’OCCUPANT QUI VEUT EMPECHER L’OCCUPE DE SE BALLADER CHEZ LUI.

      • dans les deux cas c’est juste un coup politique et une très bonne diversion …

        après faut voir le prix à payer

  18. Mahama Ghandi le pere de la non violence disait:”la ou il n y a que le choix entre la lachete et la violence je choisirais la violence”.on peut pas cas meme interdir a un premier ministre d’un pays souverain de ne pas aller dans une partie de son territoir? Mr Keita vous devez etre un Keita de la planete Mars simon cette visite doit etre salue ainsi que la bravoure du Pm et sa delegation.Si vous etes lache gardez votre lachete au fond de vos salons le Pm ne l ai pas!!!Wa salam!

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