Moumini Belco Maïga, président de l’Assemblée régionale de Kidal : « Il n’y aura plus de prime à la rébellion… »

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« Il ne peut pas y avoir, en aucun cas, des élections sans la libération de Kidal. Kidal doit être libérée au même titre que les autres régions libérées et surtout pas de négociation avec les groupes armés. Celui qui se sent fort peut s’organiser, soit en parti politique, soit en association et se présenter aux élections. Mais prendre des armes contre ton propre pays et faire du chantage, je pense que cela est terminé. Il n’y aura plus de prime à la rébellion et il n’y aura pas aussi d’impunité. Bref, les élections ne peuvent ni se faire sans Kidal, ni sans que les réfugiés et les déplacés ne retournent chez eux, que cela soit claire. »

Mahamoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali

« Nous devons d’abord nous réconcilier avec Dieu… »

«Je pense que la grande réconciliation avec laquelle nous devons commencer ; c’est d’abord nous réconcilier avec Dieu. Ce peuple a besoin de se réconcilier avec Dieu. Le peuple du nord qui a connu l’islam depuis le 1er siècle de l’islam auquel aujourd’hui, on vient rappeler qu’il doit pratiquer l’Islam. Ce n’est pas un hasard, il y a eu beaucoup de signes annonciateurs, mais ce n’est pas tout le monde qui sait lire les signes de Dieu. Nous avons essayé de rappeler nos frères, depuis un certains temps, ça nous a valu beaucoup de qualificatifs et souvent des incompréhensions entre nous et certains de nos frères. Surtout à Tombouctou, je me rappelle, j’avais envoyé une cassette, il y a, à peu près 5 à 6 ans, avant les événements, pour leur dire de faire beaucoup attention. Car ils sont sur une terre bénie ; les asints qui sont couchés là-bas, méritent notre respect. De ces respects là, c’est d’abord notre pratique et notre dévouement pour la cause de Dieu.

Aujourd’hui, on se réjouit d’être épargner. Oui ! Mais nul ne peut contenir la colère de Dieu, aucune force. Nous devons d’abord nous refugiés chez le bon Dieu et nous réconcilier avec le seigneur. Je suis un prêcheur, je suis un ressortissant du nord, je suis votre frère et j’ai jugé nécessaire de partager ces petits conseils avec vous. Quand j’ai vu sur France 24, certaines villes, après la libération, se réjouissent. Mais leur réjouissance, c’était quoi ?  Femmes dévoilées, filles et garçons bras dessus, bras dessous, on fume, on boit. On n’est pas en conflit avec Dieu, il faut qu’on fasse beaucoup attention… »

Chaka Ahoudou Touré, envoyé spécial de la Cedeao au Mali

« Ce que le Mali a connu au nord, est une invitation de Dieu pour que le Malien sache que, le Mali aurait dû être gouverner autrement »

« Dans la vie d’une nation, il n’y a pas d’accident, il n’y a des épreuves que les peuples sont appelés à traverser et à un certain moment précis de l’histoire d’un pays. Le Mali est un grand pays, un pays respecté et un pays qui a donné l’exemple d’une constitution d’un Etat moderne. Mais, il se trouve que, à un moment donné, les sœurs et les frères maliens ont peut être oublié qu’ils sont dans un grands pays et qu’il y  a une certaine responsabilité qu’ils n’ont pas su assurer comme il faut. Ce que le Mali a connu dans le nord est une invitation de Dieu pour que le peuple malien se souvienne que le Mali est un grand pays, qui aurait dû être gouverné autrement. Ce qui s’est passé à Konna, n’est pas un accident mais c’est un signe de Dieu. Souvenons-nous tous ensemble que, lorsque la crise a éclaté au nord, l’une des toutes premières, sinon, la toute première organisation a s’impliqué dans la gestion de cette crise, c’est bien la Cedeao…. qui s’est battue avec persévérance contre la Communauté Internationale pour faire comprendre que ce qui se passe au nord, va se terminer par l’usage de la force et qu’il fallait mobiliser toutes les énergies à  l’échelle internationale. Il y a fallu pratiquement 10 mois pour que nous arrivions à convaincre la Communauté internationale, qui a accepté d’adopter une certaine résolution. »

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Dieu n’a rien avoir dans les problèmes du Mali, la solution c’est au peuple de la trouver et d’avoir le courage de l’appliquer

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