Tous les regards seront tournés vers Alger où débuteront le lundi 1er Septembre les pourparlers inter maliens. Ces pourparlers, nième du genre, ont fait le chou gras de la presse Malienne la semaine dernière chacune y va de son commentaire les rumeurs les plus folles alimentant les débats dans les grins ou dans les salons feutrés ont circulé.
Du côté des groupes armés, l’heure est à la surenchère et à l’intox. Ils se sont réunis à Ouagadougou au Burkina Faso pour élaborer une plate forme commune prenant en compte toutes les préoccupations des groupes armés et non armés du fantomatique AZAWAD. Parmi ces revendications on pouvait noter entre autres : l’intégration dans l’armée des milliers de combattants rebelles le statut politique de L’AZAWAD, la reconnaissance des spécificités géographiques des régions nord du Mali et une large autonomie à défaut d’avoir l’indépendance de L’AZAWAD. Quand aux autorités Maliennes elles sont partagées entre l’impuissance surtout après la débâcle de l’armée à Kidal le 21 Mai, la désinformation à travers les nouvelles distillées par les médias nationaux comme internationaux et surtout la pléthore des acteurs intervenant dans la crise. En dépit de toutes les supputations elles se disent favorables aux pourparlers, mais pas à n’importe quel prix d’où leurs « totem » doléances : « Pas d’autonomie pas d’indépendance, la laïcité et l’intégrité territoriale non négociables la décentralisation poussée pour toutes les régions du Mali,» voici des propos qu’on entend souvent de la part des autorités Maliennes.
La communauté internationale pour sa part se dit confiante quand à l’issue de ces négociations qui permettront à coup sur de sceller les derniers accords de la crise du nord Mali. Cette crise qui date de plus d’un demi-siècle et dont les conséquences sont incommensurables tant sur le plan humain que matériel doit connaitre enfin son épilogue. Elle exhorte les deux parties à plus d’engagement et de responsabilité pour que les discussions puissent être menées avec sérénité et dont les résultats qui y seront issus, soient acceptés par tout le monde.
Quand à l’Algérie pays hôte abritant les négociations entre belligérants, malgré l’antipathie du peuple Malien à ce pays pour avoir abrité toutes les négociations entre le Mali et les différentes rebellions armées depuis 1990, donne une mauvaise image au peuple Malien qui l’accuse à tord ou à raison d’être de connivence avec ces groupes armés. Qu’à cela ne tienne elle demeure incontournable dans les négociations pour deux raisons ; 1 elle est la grande voisine du Mali, partageant plus de mille km de frontière soit la deuxième plus grande frontière après la Mauritanie. 2 parce que qu’elle a un problème similaire avec les islamistes et elle abrite dans sa partie nord une partie du peuple targui. Alors, que les pourparlers commencent ce Lundi et qu’ils soient les derniers.
Youssouf Sissoko (Source Infosept)