Mot de la semaine : TENSION

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Ménaka : le GATIA chasse le MNLAAlors que le GATIA est en train de bouter le MNLA hors d’état de nuire au Mali, la tension est vive au Niger où Boko Haram s’est attaqué aux positions de l’armée Nigérienne faisant beaucoup de morts  et de nombreux blessés de part et d’autres laissant des villages entiers en ruine.

Ailleurs au Togo, la tension est palpable au lendemain de la proclamation par la CENI, des résultats des élections présidentielles du 25 Mai 2015. L’Opposition  par la voix de son leader Jean Pierre Fabre, a crié à la manipulation, à la  fraude et au tripatouillage  des résultats et conteste le troisième mandat de Faure Eyadema. Malgré la visite éclair de deux chefs d’Etat de la CEDEAO : Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et John Mahamani Dramane du Ghana pour apaiser la situation, la Tension est restée vive.

Quant à la Côte d’Ivoire qui sort petit à petit de sa grave crise de 2010, le pays n’est toujours pas à l’abri d’une turbulence surtout à la veille des prochaines élections présidentielles. Si la bombe de la division a été désamorcée au RHDP où KKB, Amara Essy  et autres  Charles Konan Bany  se sont opposés à la candidature unique au sein du RHDP, sans violence, au FPI par contre c’est la tension entre les pros Gbagbo et la tendance de Pascal Affi N’Guéssan chacun se revendiquant plus légitime que l’autre. Malgré le verdict de la justice donnant raison au camp N’Guéssan, les Pros Gbagbo ne décolèrent pas et entendent poursuivre leur combat jusqu’à la victoire finale. Ils viennent d’investir l’ancien président en détention à la CPI, Laurent Gbagbo, président du FPI.

Tout près de nous, en Guinée Conakry, suite à la fixation de la date des élections présidentielles à octobre 2015 avant celles des communales, par le Gouvernement, la tension ne retombe pas. La majorité tient à son calendrier pour éviter un vide constitutionnel. Alors que l’Opposition exige la tenue des communales d’abord pour minimiser les cas de fraudes. Pour rappel le mandat des maires a expiré depuis cinq ans et les communes sont gérées depuis par des délégations spéciales, « favorables au pouvoir »  selon l’Opposition. Reculera ou reculera pas, le pouvoir d’Alpha Condé est désormais dans ce dilemme cornélien.

Tous les regards de la communauté internationale sont tournés vers le Burundi, tant la tension est à son comble entre partisans d’un troisième mandat pour le Président sortant Pierre N’Kurunziza et les Opposants à ce projet machiavélique qui a déjà fait partir Blaise Compaoré au Burkina Faso. Pierre N’kurunziza retiendra-t-il la leçon ?

Youssouf Sissoko     

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