Mot de la semaine : KIDAL

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Mali : Scènes de guerre à Kidal
L’entrée de la ville de Kidal

Enfin le gouvernement malien commence à fumer le calumet de la paix avec les rebelles de la CMA. Une délégation d’experts de l’Administration a foulé le Mardi dernier le sol de Kidal.  La capitale de l’Adrars des Ifoghas accueille ainsi pour la première fois  depuis la visite inopportune du Premier ministre Moussa Mara le 17 mai 2014 une délégation officielle du gouvernement. Cela est un bon augure pour le reste du processus de paix si l’on s’en tient à  la grande pompe, la joie et tous les honneurs auxquels la délégation a eu droit de la part de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Pour rappel cette même CMA avait  été l’instigatrice et le commanditaire de l’assaut du  gouvernorat de Kidal lors de la visite du Premier ministre. La délégation primatoriale  n’aura eu la vie sauve que grâce à la promptitude des forces internationales présentes au Mali.  Une bataille meurtrière s’en était suivie  quelques jours plus tard entre les FAMAS et une  coalition narco-Jihado-indépendantiste qui mettra en déroute la vaillante armée loyaliste. Ainsi de la bataille du 21 mai 2014  jusqu’à ce Mardi 6 Octobre 2015, aucun officiel malien n’avait mis pied à Kidal, faisant d’une partie du Mali un no man’s Land. Avec cette visite c’est une nouvelle page qui s’ouvre ainsi. Ce 6 octobre 2015 restera mémorable dans la gestion de la crise du septentrion malien et sera gravée en lettres d’or dans les annales de l’histoire récente de notre pays. Cette visite officielle donne  l’Espoir d’une paix retrouvée et reste le symbole de la nouvelle retrouvaille entre frères d’un même Mali. Elle annonce le début du processus de déploiement de l’Administration  sur la totalité du territoire national. On peut alors affirmer désormais sans risque de se tromper que le gouvernement est sur la bonne voie. La voie de la paix et de la réconciliation nationale entre toutes les maliennes et tous les maliens qu’ils soient du sud ou du nord, d’Est en Ouest, qu’ils soient de couleur noire ou blanche. Cette visite qui avait pour but de recenser les besoins de  la population de Kidal en services sociaux de base comme l’éducation, la santé,  l’eau et l’électricité, semble être un pas de géant pour la résolution définitive de la sempiternelle crise touareg. Cette crise, il faut le rappeler, a commencé pour la première fois en 1963 sous la première République. Et tous les régimes  politiques qui se sont succédé de l’indépendance à nos jours ont géré leur crise mais chacun à des degrés divers. Si les précédentes crises n’avaient pas touché aux fondements de la République, celle de 2012 a failli couper le pays en deux comme au Soudan du Sud. S’il y a une leçon que les gouvernants doivent tirer de ces crises à répétition, ce serait bien la prise de conscience de la fragilité des options prises jusqu’ici afin d’éviter les errements du passé par l’adoption d’une gouvernance plus vertueuse et plus démocratique des affaires publiques. Puisse Allah animer les autres groupes dissidents du même sentiment patriotique pour que le Mali retrouve sa quiétude d’antan et renoue avec son développement. Mais comme dirait cet adage, « chat échaudé craint l’eau froide » l’Etat malien doit désormais cultiver la prudence à toute épreuve.

Vivement la paix définitive dans le septentrion malien pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des maliens.

Youssouf Sissoko

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3 COMMENTAIRES

  1. J’invite ces gens là à un débat sur leurs bilans aux affaires de l’état malien. Les cadres de l’US-RDA de 1959 à 1968; le CMLN de 1968 à 1991 ;la transition de 1991 à 1992;les pseudo-démocrates de 1992 à 2002 et de 2002 à 2012.Nouvelle transition et de 2013 à ce jour.
    Le nouveau locataire de koulouba doit ouvrir bien ses yeux. Nous maliens ,ne lui demandons pas de voyager à travers le monde pour vendre le Mali .Il n’a pas bésoin d’être aux forums mondiaux pour lire le Mali. Nous exigeons de lui qu’il mette le peuple au travail à travers les chantiers de la république : Toutes les infrastructures nationales.Nous avons les exemples :Vietnam ; Corée du nord ; Chine populaire et même en Afrique post-indépendance : Ethiopie ; Kenya ;Bostwana et Ghana.
    Alors chers dirigeants réveillez-vous il est temps. sinon !

  2. Au Mali il n’y a pas qu’un problème du nord,il y a plusieurs problèmes au sud.De kadiolo à Bafoulabé en passant par Kolondièba,Yanfolila,Kangaba,Kati et Kita.
    Aucun gouvernant Malien ne s’est soucié du bien être des citoyens de ce pays.Les administrateurs,les corps habillés (tous confondus) ,ne sont en service au Mali que pour leurs POCHES,personne parmi eux ne sait la mission pour laquelle il est investi .Visitez le pays profond pour voir les postes frontaliers ,les batiments administratifs : sous-préfectures ; préfectures ; gendarméries nationales; commissariats de police ;gardes et goumiers ;eaux-et forêts ,Palais (Taudis ) de Justice .
    Dépuis le départ du colon,nos dirigeants ont été incapable pour le moindre changement dans l’amélioration .Allons visiter le Burkina Faso,la Côte D’ivoire ou même le Sénegal.
    C’est la HONTE !

  3. remettre l’eau et l’electricité ne vas pas régler le problème du nord, ce n’est pas parce que l’état va financer qu’il retrouvera son autorité, peut on croire que depuis 3ans Kidal est sans eau ni electricité? le traffic de drogue et autres dont les champions de la cause touareg, sont les principaux acteurs ne produit il pas assez de bénéfices

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