Lundi dernier, des femmes avaient protesté contre des arrestations effectuées par la force française Barkhane. Rejointes par des jeunes, le rassemblement avait dégénéré. Bilan : deux manifestants tués.
En effet, la manifestation anti-Barkhane a tourné à la mise à sac de l’aéroport de la ville et les casques bleus chargés de sécuriser les lieux avaient dû répliquer.
Sur place, une enquête diligentée par la Mission des Nations unies a commencé. Un nouveau rassemblement a eu lieu mardi dernier, mais cette fois, sans débordements.
Les ex-rebelles de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), qui contrôlent la ville, étaient cette fois présentes (pourquoi, n’y étaient-ils pas le premier jour) pour encadrer le rassemblement qui, n’a pas dégénéré, comme le confirment certaines sources à Kidal.
Les enquêteurs de la Mission des Nations unies se sont quant à eux mis au travail : le recueil des témoignages, l’analyse également des photos et des images vidéos prises pendant la manifestation a commencé.
La Minusma assure qu’elle assumera ses responsabilités, quelles que soient les conclusions de l’enquête. Mais, pour le moment, il s’agit toujours « d’identifier la provenance des tirs ». En clair, de répondre à cette question : est-ce que ce sont les casques bleus qui ont tué les deux manifestants, ou est-ce que d’autres personnes pourraient avoir fait usage d’armes à feu pendant la manifestation ?
Vive la lumière !
En tout cas ni le président de la république, ni le premier ministre n’a donné l’ordre de tirer…
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