Monsieur, Hamadoun Touré, Porte-machin du gouvernement Cheick Modibo Diarra aurait certainement dut faire comme tous ceux-là qui n’ont rien à dire : se taire ! Mais le voilà qui s’autoproclame grammairien, burlesque linguiste et syntacticien de son Etat en tentant maladroitement de rappeler qu’il faille plutôt dire «le Nord du Mali» que «Nord-Mali». Ce, dans un communiqué aussi laconique que mélancolique lu sur les antennes de la télévision nationale.
[caption id="attachment_72753" align="alignleft" width="250" caption="Hamadoun Touré, ministre de la Communication, porte parole du Gouvernement"]

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A peine si le Porte-machin du Gouvernement n’accuse pas les utilisateurs de cette expression, « Nord-Mali», en l’occurrence la presse, d’être les auteurs de la scission du pays. Mais le sait-il ? Un mot, une expression ne vaut que par le sens qu’on lui prête. D’ailleurs, la parole n’est-elle pas l’expression de notre pensée ? En parlant de «Nord-Mali», les utilisateurs font allusion au «Nord du Mali». Et il en a été ainsi, avant l’occupation des régions…, pardon, du Nord-Mali, d’ailleurs, bien avant la rébellion touarègue et arabo-berbère des années 90. Evidemment, c’est seulement dans les têtes et dans des esprits qu’il en est autrement.
Alors, pour notre part, nous continueront à écrire «Nord-Mali», n’en déplaise au porte-machin du Gouvernement Cheick Modibo Diarra.
Aussi, ce rôle de donneur de leçons ne sied pas à un ministre de la communication qui garde un silence coupable, complice et dédaigneux pendant que des journalistes sont arrêtés et agressés par ses mentors.
En tout état de cause, ce n’est pas un «porte-machin» qui mettra la presse malienne au pas. D’autres avant lui, ont échoué.
Alors à l’attention de « Monsieur Nord-Mali » : Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali, Nord-Mali…
B.Diarrassouba (Aujourd’hui-La Résistance)