Se fiant aux événements du 17 au 21 mai, où l’armée malienne a été défaite par les jihadistes, les autorités maliennes n’avaient autre choix que de recourir aux services de la Minusma pour sauver ce qui pouvait l’être, c’est-à-dire stopper la progression des rebelles. Profitant de la fébrilité de l’Etat malien, elle s’est donné le droit de signer un accord avec les rebelles, pour instituer une zone-tampon en vue d’empêcher la progression des milices pro-Mali sur Kidal.
Erreur de calcul, car la jeunesse de Gao, déterminée à recoudre le tissu social et à préserver l’unité nationale, veillait au grain. Et la démonstration de force à travers la marche du lundi et de mardi en est une parfaite illustration. La Minusma qui, contre les jets de pierres, s’est abstenue de tirer sur les manifestants de Kidal, produit l’effet contraire à Gao en tirant sur de braves jeunes épris de paix et de justice.
Mais, cette fois-ci, la Minusma comprendra que même si l’Etat malien est faible, la jeunesse malienne ne se laissera pas faire et ne cautionnera aucune injustice devant mettre en péril l’unité nationale. En l’absence d’un pouvoir fort, la Minusma sait aujourd’hui qu’elle a un résistant en face : la jeunesse malienne. Et elle lui donne par la même occasion une bonne leçon dans la mission à elle confiée par l’Onu : l’impartialité et la sauvegarde de l’unité et de l’intégrité de la République du mali, Une et Indivisible !
Le Borgne
Source : L’Oeil
MERCI !
Comments are closed.