Le monde musulman semble traverser une période sombre qui annonce déjà une nouvelle spirale de violences. Nous sommes face à une barbarie inédite. Au nom d’une religion, on pille, on tue, on massacre. Les jihadistes, dont la spécialité est de détester ceux qui ne pensent pas comme eux, pensent détenir la vérité absolue en matière de dogmes. Les autres, des égarés, sont des mécréants et n’ont pas, à ce titre, droit à la vie.
Une approche qui, bien évidemment, n’a rien d’islamique. Ou alors, nous ne partageons ni le même corpus coranique, ni les mêmes références prophétiques. Le contexte international a joué un rôle non négligeable dans l’émergence de cette «scorie» au sein du monde musulman. L’occupation américaine de l’Irak en 2003, la dictature du Baas en Syrie et la pression du Hezbollah au Liban ont attiré les jihadistes du monde entier vers la région.
Le salafisme jihadiste a trouvé un terreau fertile parmi les Sunnites d’Irak, de la Syrie et du Liban. Trois pays où les tensions entre les Sunnites et les Chiites étaient déjà bien présentes. Le jihadisme triomphe aux portes de la Turquie. La responsabilité ne se limite pas aux États-Unis et à l’invasion de l’Irak en 2003…
Des puissances régionales voisines de l’Irak et de la Syrie ont mené des guerres par procuration dans ces deux pays. L’éternel bras de fer entre les leaders sunnites et chiites. L’Iran, qui entend préserver par tous les moyens l’axe chiite, se comporte en «grand-frère» naturel des Chiites. L’Arabie saoudite a adopté la même posture pour pouvoir mener la danse dans le monde sunnite. La Turquie a eu une politique ambiguë. Elle a hésité longtemps avant de prendre ses distances avec les mouvements jihadistes.
Au nom de la lutte contre Al Assad de la Syrie, les autorités turques ont été bienveillantes à l’égard des groupes extrémistes du Front al Nosra et de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Les tribus sunnites d’Irak et de Syrie ont également misé sur ces organisations au nom de cette vieille maxime : «L’ennemi de mon ennemi est mon ami». Résultat : un fiasco et du sang versé.
Les instances internationales qui devraient avoir un mot à dire dans cette tragédie comme l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et la Ligue arabe se cherchent toujours une position. Les grands savants musulmans se sont murés dans un profond silence. Or, ne sont-ils pas les premiers à dire à tout bout de champ que l’Islam n’est qu’un «vernis» pour les radicaux ? Voilà l’état du monde musulman.
Qu’en est-il du musulman lui-même ?
En ce mois sacré du Ramadan où il est strictement interdit de faire la guerre, les bains de sang ou les perspectives de bains de sang se multiplient. Des groupes qui se présentent comme plus musulmans que les autres violent les règles de base de l’Islam. Les paradoxes sont devenus la marque de fabrique du monde musulman.
Plutôt que de chercher des coupables et de se réfugier dans des théories du complot, les musulmans doivent se remettre en cause pour clore une fois pour toutes leurs divergences qui, in fine, concernent les affaires de ce bas monde plus que la béatitude éternelle. Les structures, les instances, les pontes ont tous démissionné. Le musulman, celui qui croit sincèrement que Mouhammad n’est pas le prophète de la haine, n’a plus qu’un refuge : sa propre conscience.
Correspondance particulière
Ce que je veux savoir ces djihadistes du nigeria de l irak et de la syrie sont ils musulmans ou non,lisent t ils le meme coran que les autres musulmans et pourquoi ils font tant de sacrifices humaines en versant du sang des innocents et pourquoi le monde islamique ne se levent pas pour dire non comme il le font en france pour la cause palestiniene
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