Le Prétoire : Lors de l’atelier du Coren le ministre de la solidarité a indiqué que le processus de paix au Mali a toujours été un processus inclusif. Quels commentaires faites-vous de cette déclaration du ministre?
Mohamed Attaib Sidibé : Le caractère inclusif du processus a été respecté jusqu’à la signature de l’accord de paix et de réconciliation. C’est le suivi de la mise en œuvre de l’accord qui n’est pas encore inclusif. Des mouvements du processus d’Alger, signataires de l’accord ne se retrouvent jusque là représenter dans aucune structure de suivi de la mise en œuvre de l’accord.
Ahmed Boutache, le président du comite de suivi de l’accord estime que la Compis 15 est une invention et n’a aucune existence légale qu’en pensez-vous ?
C’est au Mali et seulement au Mali qu’on parle d’existence légale d’un mouvement armé. Nous avions légitimement pris les armes pour défendre nos populations et leurs biens face à des mouvements armés auxquels certains donnent une existence légale. Ce que je peux dire c’est que nos mouvements ont participé au processus d’Alger et sont signataires de l’accord en vertu de l’article 67 qui est aussi lisible et facile à interpréter que l’article 59, qui donnent une existence légale au président du CSA. La Compis 15 est la conséquence du non respect de la légalité. Peu importe le nom à travers lequel, la médiation pourra reconnaître les droits de nos communautés qui ne se sentent toujours pas représenter dans le suivi de la mise en œuvre de l’accord.
Peut-on parler de processus de paix et de réconciliation sans vos mouvements ?
Pour parler de paix, les mouvements armés signataires doivent être traités avec égalité, les communautés du nord du Mali dont sont issus ces mouvements doivent se sentir représenter et concerner par le suivi de la mise en œuvre et de l’accord. Au stade actuel de la mise en œuvre de l’accord, des communautés non moins majoritaires du nord du Mali sont purement et simplement exclus des acquis de la paix et la réconciliation que l’accord est censé garantir.
Votre mouvement a organisé une grande rencontre à Gao est-ce un signal aux autorités de Bamako ?
Je me réserve de répondre à cette question.
Lors du dernier Comité de Suivi de l’Accord, il a été question d’organiser des patrouilles mixtes. Quel est votre avis sur cette question?
L’organisation des patrouilles mixtes avant le cantonnement est une violation de l’accord. C’est une façon de légaliser le désarmement de nos combattants par d’autres combattants. Ce que nous n’accepterons pas. Nous ne sommes pas contre les patrouilles mixtes, nous demandons juste qu’elles soient inclusives.
Un mot au gouvernement et à la Communauté internationale ?
Nous remercions le gouvernement du Mali et la Médiation de leur bonne foi, les remercions aussi, des efforts constatés pour le respect du principe inclusif de l’accord, principe prôné par la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et par l’accord issu du processus d’Alger. Nous les encourageons à veiller au respect de l’accord chèrement acquis.
Propos recueillis par Nouhoum DICKO
🙄 , reflchissez un peu cas meme Mr. Sidibe,
Si nous attendons apres le cantonnement pour des patrouilles mixtes des FAMAS, MINUSMA et BARKHANE, jaimais Nous n’aurions la paix.
Arretez vos opportunistes et vos gueguerres. Je ne vois aucune de problemes a ces patrouilles. Les resultats sont la je crois.
Mohamed Attaib Sidibé a bien parlé et avec le coeur des populations majoritaires, il reste à ce qu’il soit entendu par les autorités maliennes et la communauté internationale si elles tiennent vraiment à la paix comme elles le disent.
ADN
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