Mohamed ag bibi :rn«Nous ne cherchons qu’à être des Maliens»

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Au cours de l’atelier sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahelo-saharien, organisé par le FDR, du 30 novembre au 1er décembre dernier, au Centre international des Conférences de Bamako (CICB), le porte-parole de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, Mohamed Ag Bibi, devenu député depuis juillet dernier, a fait une intervention fort remarquable. «La rébellion, ce n’est pas un crime. C’est une manière pour nous de réclamer nos droits, nous sommes Maliens, nos grands-pères sont Maliens.

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De l’indépendance jusqu’à 1990, il n’y a pas eu de développement dans la région de Kidal. Nous ne connaissons que l’horreur de la guerre et les massacres de la première rébellion en 1963 et son cortège d’humiliations, de brimades et de prison. Durant cette période, Kidal n’a connu qu’une administration militaire très sévère qui a carte blanche de faire ce qu’il veut», a déclaré sans gêne, Mohamed Ag Bibi, avant d’expliquer le «bien-fondé» de la rébellion des années 1990. Cette dernière s’explique, selon lui, par toutes ces frustrations des enfants devenus adultes qui ont échappé aux massacres de 1963.

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De plus, il citera la non-application du pacte national et le détournement des fonds alloués au développement de cette partie du Mali. «C’est nous qui cherchons à être des Maliens. Nous ne cherchons qu’à être des Maliens. Notre rébellion et notre révolte n’est ni plus ni moins qu’un moyen d’obtenir le statut de Malien à part entière. Que le Sud accepte de partager et de nous associer à la gestion du pays. Kidal survit grâce aux produits en provenance de l’Algérie. Le 23 mai, ce sont des voisins qui ont couru pour venir dans ma cour. Je croyais que c’était un pays voisin qui a attaqué Kidal. Le lendemain, nous avons rejoint les jeunes à Tegargaret pour calmer le jeu et encadrer les jeunes. Sinon, dans la culture touareg, tout le monde le sait, nous ne sommes pas violents».                                                                      

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 Chahana TAKIOU

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