Modibo Sidibé à la Table ronde des Forces vives sur le projet d’Accord d’Alger : “L’accord paraphé par le gouvernement ne résout en rien les questions fondamentales relatives à la stabilité du pays…”

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Modibo Sidibé
Modibo Sidibé

C’est devant le chef de la Délégation malienne au processus d’Alger, le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop les représentants des partis politiques de la majorité, des organisations syndicales, des ordres religieux et de la société civile, que l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé est revenu sur les réserves de l’opposition par rapport à l’Accord d’Alger paraphé par le gouvernement du Mali.

D’abord pour justifier la présence de l’opposition à cette table ronde, il dira que ” c’est avec une véritable conviction patriotique que les partis politiques de l’opposition se tiennent…aux côtés des  forces vives de la nation dans le seul espoir de faire échec à toute tentative de démembrement de notre pays “. En effet, selon l’opposition démocratique et républicaine “le Mali traverse une période critique de son Histoire. Après trois années de crise profonde, c’est l’existence même  de notre pays qui est menacée aujourd’hui “.

D’après le porte-parole de l’opposition de ce jour, “l’accord qui a été paraphé par le gouvernement, le 1er mars 2015, après plusieurs mois de réunions, ne résout en rien les questions fondamentales relatives à la stabilité du pays, à l’intégrité du territoire,  à l’unité nationale et à la réconciliation nationale “.

Imposture politique

Modibo Sidibé de déclarer que pour l’opposition républicaine et démocratique : “ cet accord n’est pas un bon accord pour le Mali. Il contient les germes d’une désintégration rampante du pays que nous avons connu “.

De ce fait, l’opposition dit ” regretter encore une fois qu’en vue des pourparlers d’Alger, les autorités n’aient pas cru devoir  procéder  à de véritables concertations sur les questions de fond “. Alors, poursuit l’ancien Premier ministre, qu’un “consensus national aurait sans aucun doute conforté la position du gouvernement dans les négociations “.

D’autre part, l’opposition se dit étonnée “que le document paraphé ne fait aucune référence,  ni dans son préambule, ni dans ses Principes, Engagements et Fondements pour un règlement durable du conflit, à la Constitution adoptée par le peuple souverain du Mali en janvier 1992 “.

Pour elle, l’absence, maintes fois dénoncée, de vision refondatrice de nos institutions et donc de cap du Gouvernement dans la résolution du conflit se reflète dans le document paraphé qui n’envisage pas l’avenir du Mali entier, dans son unité, sa dignité, sa sécurité et sa prospérité.

Aussi, l’opposition malienne estime que l’appellation ” Azawad ” citée parmi les trois éléments retenus comme fondements du règlement concerté du conflit et définie comme  “une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique…”, constitue une véritable imposture politique et est porteuse de germes réels de séparatisme qu’aucun malien ne doit sous estimer.

Violation de

la Constitution

De même, toujours selon elle, la disposition qui consiste à ” assurer une meilleure représentation des populations  du nord du Mali dans les institutions et grands services publics, corps et administration de la République ” est une violation de notre Constitution, des règles et valeurs républicaines, qui ne sauraient admettre ni une administration partisane, ni une admintration communautariste.

D’après Modibo Sidibé, le document paraphé conduit le Mali dans un nouveau système d’autonomie de fait des régions avec entre autres l’élection au suffrage universel direct du président de l’Assemblée régionale qui cumule les fonctions de  chef de l’exécutif et chef de l’administration de la région.  Toutes choses qui seront sources de blocage dans le fonctionnement institutionnel de la Région et de l’État. La création d’une police territoriale et la volonté de réserver aux ressortissants des régions du nord, la majorité des effectifs de la  fonction publique territoriale sont porteurs de germes d’un régionalisme destructeur pour notre cohésion nationale, soutient l’opposition.

Ecouter les inquiétudes du peuple malien

Sur les questions de défense et de sécurité, la conviction de l’opposition est qu’une armée nationale et républicaine doit être bâtie en dehors de toute considération d’appartenance régionale, ethnique ou communautaire. Elle estime également que ” l’architecture de l’accord, les multiples engagements, le calendrier de mise en œuvre, les capacités de l’Etat et des collectivités rendent difficiles son application ;  les  mesures préconisées si le calendrier n’est pas respecté peuvent aboutir à des frustrations pouvant conduire à des blocages, voire à des remises en cause “.

En somme, soutient l’opposition, il convient  que le gouvernement sache que sur de nombreux points, le document paraphé suscite de la part de nombre de nos concitoyens  des interrogations et des doutes légitimes.

Aussi, parfaitement conscient de l’impérieuse nécessité pour notre pays de parvenir à une paix véritable, juste et durable, elle demande à la communauté internationale et particulièrement aux Etats du Sahel et autres partenaires bilatéraux d’entendre les inquiétudes et les angoisses du peuple malien  afin que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés.

Se rassembler  pour sauver le Mali

C’est pourquoi, ajoute Modibo Sidibé, l’opposition démocratique et républicaine ne comprend pas que la délégation gouvernementale ait paraphé un tel document.  Avant d’ajouter que le paraphe du document par le Gouvernement sans qu’il le soit par les groupes de la Coordination ne cesse de susciter incompréhension et indignation à travers le pays. “La visite de la médiation à Kidal, le 17 mars et le refus de la Coordination de parapher le document d’Alger ouvrent incontestablement une crise du processus d’Alger “, d’après l’opposition malienne.

Aussi estime-t-elle que le Mali doit reprendre le contrôle du processus  de sortie de crise et s’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-malien. Pour cela, elle dit lancer un pressant appel  à toutes les forces vives du pays afin qu’ensemble nous conjurions les menaces et les dangers qui pèsent sur le Mali. En conclusion du message de l’opposition  malienne à cette table ronde, Modibo Sidibé a conclu que ” notre peuple doit se rassembler pour sauver notre maison commune “.

Mamadou FOFANA

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4 COMMENTAIRES

  1. Mr COUNFONI oui ce Mr a assumé ses responsabilités ,il a fait exactement toutes les missions à lui confier par les 1ers responsables de notre pays les différents présidents du General Moussa Traore au General ATT: de commissaire de police en passant par chef de cabinet du ministre de la défense , au directeur de cabinet du ministre de la sécurité , au directeur de cabinet du président de la république (transition ), ministre de la sante de la solidarité et des personnes âgées , ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale , de secrétaire à la présidence avec rang de ministre , à premier ministre .Ce Mr a fait ce que l’on lui a confié de faire comme mission à exécuter d’un programme gouvernementale . Tous sont unanimes qu’il a été dévoué à la nation Malienne. Les CESCOM , les médicaments à moindre cout à la portée de tous , la maison des ainées et leur controle sanitaire ,le concours d’entrée à l’ENA de Bamako avec une égale chance pour tous ,examens et corrections sous sa vigilance sans corruption , l’initiative riz qui continue de nos jours , les échangeurs de Bko , des centaines de petits ponts qui relient les campagnes aux centres de santé pour sauver la vie de nos mères , sœurs ,et nouveaux nés .Il a pris la parole comme membre non permanent du conseils de sécurité des Nations unies et faire valoir notre pays au monde entier . OUI Mr COUNFONI le fils de Modibo Keita, de Sékou Toure, de Ben Bella, de Mandela …. Est aujourd’hui candidat au présidentiel du Mali, il est social-démocrate, votez pour lui et juger le à l’acte . Il était copilote maintenant il veut être pilote.

    « MODIBO SIDIBE votre politique ne m’intéresse pas votre gouvernement à l’époque il a signé la mort de notre pays MALI en 2006 »

    Mr TOURE
    Il est de votre droit de ne pas aimer sa politique, il est aussi honnête de reconnaitre que l’on ne voit pas une goutte de sueur de quelqu’un qui travaille sous la pluie.

  2. Je vous dresse la biographie dee ce Monsieur:

    Modibo Sidibé, né le 7 septembre 1952 à Bamako, a suivi des études supérieures pendant lesquelles il a obtenu un brevet de parachutiste (1977), un brevet d’arme (1978), une maîtrise en droit public (1976, Perpignan en France), un diplôme d’études approfondies (DEA) en sciences pénales et criminologie (1979 à Aix-en-Provence en France), un DEA en théorie politique (1983 à Reims en France), un doctorat en sciences pénales et criminologie (1983 à Aix-en-Provence), un diplôme de l’École nationale de police du Mali (1977), et un certificat de droit des conflits armés (1985 à San Remo en Italie)1.

    Fonctionnaire de police, il a également travaillé pour le ministère de la Défense. En 1991, Modibo Sidibé, directeur de cabinet du ministre délégué à la Sécurité intérieure, est nommé directeur de cabinet d’Amadou Toumani Touré, président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), après la chute du régime de Moussa Traoré.

    En avril 1993, il entre au gouvernement en tant que ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées. Il est reconduit à ce poste dans les gouvernements successifs jusqu’au 16 septembre 1997 quand il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

    Le 9 juin 2002, après l’élection du président de la république Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé est nommé secrétaire général de la présidence de la République. Il occupe cette fonction jusqu’au 9 septembre 2007. Il est alors nommé Premier ministre.

    Il occupe les fonctions de Premier ministre du 28 septembre 2007 au 3 avril 2011, quand Cissé Mariam Kaïdama Sidibé lui succède.
    En un mot ce Monsieur a une lourde responsabilité dans les problèmes que connait le Mali d’aujourd’hui. Dans ces conditions, quels crédits accorder à ses diplômes, à sa capacité d’analyse pour faire un jugement crédible des accords d’Algers 2015 ?

  3. MR; MODIBO SIDIBE votre politique ne m’intéresse pas votre gouvernement a l’époque il a signé la mort de notre pays MALI en 2006 ALGER cet un gouvernement corrompu incapable de sécuriser le territoire national je n’ai jamais oublier le 17 janvier 2012 catastrophe le pm MODIBO KEITA il signe pas n’importe quoi comme vous l’aviez fait en 2006 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

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