Le MNLA,13ème membre d’un bloc séparatiste international

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L’Algérie médiateur du dialogue inter-malien ?
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

Le 18 novembre 2013, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) a été admis comme 13ème membre de l’Organisation des Etats Africains Emérgents (OAES), organisation intergouvernementale qui défend l’autodétermination des peuples en Afrique. Basée à Washington, l’OAES est membre observateur de l’ONU. Elle a été créée en 2010 sur les principes de la Déclaration de Washington relative à l’autodétermination en Afrique.

 

L’OAES prône la suppression des frontières héritées de la colonisation.

 

Elle remet ainsi en cause un principe sacro-saint de l’Union africaine: l’intégrité des frontières post-coloniales. Pour justifier son admission à cette organisation séparatiste internationale, le MNLA, par la bouche de son chargé de communication, Mossa Ag Attaher (photo), a fait état du “destin tragique de l’Azawad depuis 1963”, destin qui serait “la conséquence directe du maintien forcé des frontières coloniales et du déni du droit international des peuples à l’autodétermination”. Le MNLA et ses nouveaux partenaires de l’OAES estiment que l’autodétermination des peuples africains, en général, et de celui de l’Azawad, en particulier, est “inéluctable”. Un séminaire international de membres de l’OAES se tiendra du 18 au septembre 2014 en Belgique, sous l’égide du Réseau Mondial pour les Droits Collectifs des Peuples. Le Réseau se veut un point de rencontre des différents peuples séparatistes du monde, qu’ils soient reconnus ou non.

 

Il entend faire pression sur les institutions internationales dans le but d’inclure la question des droits collectifs des peuples dans l’agenda de ces organismes. Un séminaire de l’OAES a déjà eu lieu en 2012 au…siège du parlement européen. Le MNLA rejoint, au sein de l’OAES, une foule de groupes indépendantistes comme ceux du Cabinda, du Biafra au Nigéria, du Sud-Cameroun, des Iles Canaries et de la Kabylie en Algérie. L’OAES a pour secrétaire général le sieur Ebenezer Derek Mbongo Akwanga Jr. Petit détail: l’Algérie ne reconnaît pas l’OAES car y figurent les séparatistes kabyles. Question: comment le MNLA peut-il participer à un séminaire séparatiste alors qu’au même moment, il négocie avec le gouvernement malien à Alger et prétend respecter l’intégrité du territoire national ? Cette simple question permet de comprendre que ces négociations ne sont que de la poudre aux yeux: l’accord qui en sortira ne peut que consacrer la partition du pays. Même si personne ne l’avouera officiellement.

 

 

Tiékorobani

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2 COMMENTAIRES

  1. Le vin est tiré il faut le boire maintenant. Commençons à réfléchir sur la gestion de l’après partition du Mali puis que nous sommes impuissants et trahi par le monde entier.

  2. Je suis outré, excédé, tétanisé face à l'hypocrisie des pays qui se disent "amis" du Mali et qui parrainent en même temps les séparatistes du MNLA. Il n'est un secret pour personne que la Suisse et la Belgique la France en tête font ce double jeu. Les corses et les flamands n'ont pas les mêmes avantages dans le monde. "Deux poids deux mesures non?". Peuple malien, débout comme un seul homme, le bloc du refus de la partition devra s'opposer à ce bloc séparatiste.

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