Mme Mbaranga Gasarabwe, Coordonnatrice résidente du Système des N.U. au Mali : « Bientôt la publication du rapport sur les événements de Kidal de Mai 2014 »

Dans ses propos liminaires, la Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), Mme Mbaranga Gasarabwe a évoqué la situation sanitaire dans la région de Kidal. A l’en croire, il y a eu une centaine de morts récemment à Kidal à cause du paludisme. Elle a ensuite mis l’accent sur le cantonnement des groupes armés, la patrouille mixte entre les parties et l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Parmi les journalistes, un membre du Réseau Média et droit de l’homme (RMDH) s’est insurgé : « à quand le rapport de la Division Droits de l’Homme de la Minusma sur les événements de Kidal en mai 2014 ? Quel est le nombre exact de militaires libérés la semaine dernière par la Coordination des mouvements de l’azawad (CMA) et quel est le nombre de combattants de la Cma libéré par le gouvernement ? Pourquoi libérer des gens qui ont tué les soldats maliens et les casques bleus ? », autant de questions posées par le journaliste, représentant le RMDH. Et la réponse de la conférencière ne s’est pas faite attendre. S’agissant de la libération des détenus, elle indique : « quand il y a des négociations, des médiations et que les gens commencent à se mettre ensemble, à dialoguer, à discuter et qu’il y a un climat de confiance, beaucoup de choses peuvent se débloquer. Je crois qu’on doit saluer les parties pour cet échange de prisonniers. C’est pourquoi j’ai souligné tout à l’heure le rôle des droits de l’homme parce que nous avons travaillé en tandem avec le gouvernement, avec les mouvements pour regarder la liste des personnes détenues et dans cette liste, les gens qui sont échangés ne présentent pas de risques majeurs. Mais il y a des gens qu’on ne peut pas libérer parce qu’ils ont commis des crimes qui sont encore jugeables au niveau international. Donc cet échange ne pouvait quand même que créer un climat de confiance et de dynamique entre les deux parties », a dit la diplomate Mbaranga. La porte parole de la Minusma Radhia Achouri, souligne que 16 éléments des Forces armées maliennes (Fama) ont été libérés par la CMA et 32 éléments des groupes armés ont été libérés par le gouvernement (22 éléments de la Plateforme et 10 éléments de la CMA). Avant d’ajouter que la Minusma a procédé à des vérifications très rigoureuses pour que les individus qui ont été libérés par le gouvernement ne soient pas ceux qui ont commis un crime au regard du droit international. « On a vérifié avant d’assurer le transport. Ceux qui ont été libérés par le gouvernement l’ont été sur instruction judiciaire malienne. Donc la décision a été prise et la Minusma a facilité le transport », a-t-elle précisé. S’agissant du rapport de la division droit de l’homme de la Minusma sur les événements de mai 2014 à Kidal, à la suite de la visite de l’ex premier ministre, Moussa Mara, ayant occasionné des morts d’homme, des blessés et des pertes matérielles, Mme Mbaranga Gasarabwe a fait savoir que ledit rapport a été finalisé, il y a de cela une longue période. « Quand ça va être publié ? Nous vous l’annoncerons bientôt. On ne divulgue pas le contenu du rapport avant qu’on ne le communique publiquement, de toutes les façons, on vous avisera le moment venu sur la suite à donner et comment on va la donner », a-t-elle rassuré le RMDH. Il ressort également de ce point de presse que les participants à la réunion ministérielle consultative sur le processus de paix au Mali lors de la 70^ème session de l’Assemblée nationale des Nations unies ont appelé les Etats membres et le Secrétariat des Nations unies à continuer de fournir à la MINUSMA le soutien nécessaire à l’exécution efficace de son mandat. Ils ont souligné le besoin urgent de mettre en œuvre les dispositions relatives à la défense et la sécurité, y compris le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés ; le redéploiement progressif sur tout le territoire national, des institutions maliennes de défense et de sécurité reconstituées, et la réforme générale du secteur de la sécurité ; le lancement immédiat de patrouilles conjointes pour renforcer la confiance entre les parties ; et la mise en place intégrale des mécanismes de suivi.

Aguibou Sogodogo

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