Le jeudi 25 septembre dernier, la Mission multidimentionnelle des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) a rencontré la presse afin de donner d’amples explications sur son mandat dans notre pays. C’est l’esplanade du Palais de la Culture “Amadou Hampaté Bâ” qui a servi de cadre à cet exercice qui revêt, somme toute, une importance capitale, en ce sens qu’il pourra permettre aux citoyens maliens de mieux appréhender le sens et le contenu réels du mandat de cette mission onusienne.
Précisons que cette rencontre avec la presse avait été initiée dans le cadre des activités de la 10ème édition du Festival International des Musiques au Mali (Tamani d’Or 2014). Outre les agents de la Minusma, tant civils que militaires, une foule nombreuses de festivaliers et de nombreux journalistes ont pris part à cette conférence de presse qui a débuté par la projection d’un film documentaire relatant les actions posées par la mission onusienne depuis son déploiement sur le territoire malien, il ya un peu plus d’une année.
A la suite de cette projection de film, Radhia Achouri, la porte-parole de la Minusma a indiqué que “Nous avons été invités par le peuple malien, à travers ses autorités légitimes, pour qu’il puisse réaliser ses aspirations. Il s’agit de son désir de vivre en paix, de la jouissance des droits humains et de tous les droits qu’il est en droit de revendiquer”. Dans son allocution, Radhia Achouri est largement revenue sur les trois axes prioritaires du mandat de la Minusma inscrits dans la résolution 2164 de l’Onu. Laquelle résolution a été adoptée par le Conseil de Sécurité, le 25 juin 2014. Ces trois axes prioritaires sont : 1) la sécurisation et la protection des populations civiles ; 2) le soutien au dialogue et à la réconciliation nationale ; 3) la restauration de l’autorité de l’État. Ces trois axes prennent en compte des questions transversales comme : la prévention des conflits ; la promotion des droits de l’homme ; la promotion de la femme ; le processus du Désarmement- Démobilisation-Réintégration (Ddr). Il est important de signaler que tous ces aspects sont conduits dans le respect strict de la souveraineté de l’État du Mali. D’ailleurs, la porte parole de la Minusma est claire à cet effet : “Nous ne nous substituons pas aux autorités du pays, à la souveraineté de l’État et à la volonté du peuple, à aucun niveau que ce soit”. Par ailleurs, il est bon de signaler que la Minusma n’est pas une force d’interposition, loin s’en faut. La mission est plutôt là pour prévenir des conflits et éviter que le Mali soit encore destabilisé. Ce qui fait dire à la porte-parole que “Notre mandat est suffisamment robuste, mais il ne nous permet pas de nous interposer quand deux forces armées s’affrontent. Nous ne prendrons jamais partie”.
A travers cette conférence de presse, les journalistes et autres auditeurs ont été édifiés sur la nature des tâches dévolues à la Minusma. Des explications fournies par les différents intervenants, on déduit aisément que la mission des Nations Unies au Mali s’étend sur plusieurs domaines qui vont du social à la politique, en passant par la santé, l’environnement et aussi la justice.
Quant à l’issue des discussions d’Alger entre le Gouvernement malien et les groupes armés, Radhia Achouri affirme “qu’il ya des progrès. Outre la reprise des négociations, les discussions sont très sérieuses. Ça va être un processus difficile, mais il faut donner le temps au temps. Nous ne connaissons que la carte du Mali dont Kidal fait partie”.
Rassemblés par Mamadou GABA