Mission d’évaluation technique de la Cédéao : L’intervention militaire en préparation

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Pour déblayer le terrain à l’intervention militaire pour la reconquête des régions du nord du Mali occupées par différents groupes armées, une mission d’évaluation technique de la Cédéao est à pied œuvre depuis le 6 juillet dernier à Bamako conformément aux recommandations du dernier  Sommet des chefs d’Etat tenu à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) le 16 juin 2012.

L’objectif de cette mission est de permettre à l’institution sous régionale  et au Mali de s’accorder sur un concept unique de l’intervention des forces en attente de la  Cédéao, préalable à une résolution favorable de l’Onu pour son déploiement. Cette force, selon Cheaka Aboudou Touré, représentant spécial de la Cédéao au Mali viendra en appui aux forces armées et de sécurité du Mali pour à la fois les aider à sécuriser les autorités de la transition, mais et surtout libérer le nord du pays sous occupation de groupes terroristes et djihadistes. Ainsi, il s’agit pour ces experts de la Cédéao d’évaluer le potentiel de notre pays en matière de défense et de sécurité. Selon le représentant spécial de la Cédéao, la mission, depuis son arrivée, a tour à tour eu des séances de travail avec les autorités de transition, les forces armées et de sécurité du Mali afin de mieux évaluer le potentiel existant.

C’est dans ce cadre que cette mission vient de rencontrer hier le collectif des ressortissants du nord à Bamako(COREN) à l’école de la Maintien de la Paix(EMP) Alioun Blondin Bèye. A en croire Cheaka Aboudou Touré,  les membres de cette mission étaient venus dire aux populations du nord : « Aidez nous à vous aider ». Dans cette mesure, le coup de fil d’un parent resté sur le terrain peut paraitre important pour aider les experts à peaufiner leurs stratégies. Surtout quand on sait que ces précisions font parties des exigences de certains partenaires clés de l’ONU pour le vote d’une résolution en vu du déploiement des Forces de la Cédéao.

Il s’agissait pour les différents experts de la mission  de la Cédéao d’échanger avec les membres du COREN sur les différents aspects de la question. Notamment, sécuritaire, humanitaire et même militaire en raison de leur bonne connaissance du terrain. L’expertise de ces fils du terroir  apparait précieuse, aux yeux des experts de la Cédéao, pour la bonne réussite de cette mission délicates qui mobilise l’organisation sous régionale depuis un certain temps. « Pour intervenir sur le terrain, il faut connaître les  forces auxquelles on a à faire», a laissé entendre le Général  Hassan LAI, chef d’état major des FAC. Ces derniers ont donc demandé au COREN de les fournir tous les renseignements dont ils disposent sur ces forces qui occupent le nord de notre pays. Selon  le représentant spécial de la Cédéao, Cheaka Aboudou Touré, l’intervention militaire nécessite beaucoup de moyens  pour mettre fin à cette situation.

« C’est pourquoi, nous sommes venus prendre vos témoignages, votre expertise et votre point de vu sur la question », souligne le diplomate de la Cédéao. Pour son  président, Malick Alhouséiny Touré,  la seule préoccupation du COREN reste la libération des régions injustement occupées par les bandits armées. Selon lui, le MNLA et Ansardine ne sont que des portes d’entrée aux différents groupes terroristes qui ont eu le temps, depuis trois mois, de soumettre les populations à des exactions de toutes natures. De son avis,  la nécessité de l’intervention de la force de la Cédéao n’est plus à démontrer. Mais aujourd’hui, la lenteur du processus du déploiement de cette force fait penser aux ressortissants du nord que la libération du nord n’est pas une préoccupation, ni de Bamako, ni de la Cédéao et encore moins de la communauté internationale.  Répondant aux différentes préoccupations des membres du COREN, le représentant  spécial a affirmé que « l’urgence à agir vite ne va pas de paire avec certaines revendications de la classe politique malienne ».  Comme celles de tenir les différentes rencontres de médiations et de concertation à Bamako. «Mobilisons  nous ensemble, et le Mali sera libérer, uni et où chacun pourra pratiquer librement sa religion », a-t-il conclue.

Abdoulaye OUATTARA

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2 COMMENTAIRES

  1. Le Qatar et l’Arabie Saoudite sont les premiers bailleurs des Islamistes. Ils tiennent FEREMEMENT les c.o.u.i.l.l.e.s… huiles des USA en passant par l’EU et la Chine.
    Vous pensez que ces wahabistes vont laisser les petits soldats de la CDEAO tuer leurs propagandistes du Sahel ? j’en doute beaucoup.
    Par contre il faut beaucoup faire attention de devoiler tout le secret militaire du Mali car a mon avis la CDEAO ne s’interesse qu’a Bamako et le maintien de ses marionettes. Ils savent que le Nord du depassent leur mission securitaire et que celle ci est dans le sac de l’Occident.
    A mon humble avis il faut laisser ce machin d’intervention militaire de la CDEAO a Bamako de cote et faire ce qu’on savait faire avec nos parents du Nord. Le sort des terroristes etrangers au Nord est entre les mains de leurs parrains d’Arabie.
    Ne l’oublions JAMAIS.

  2. Toutes les solutions de négociation ayant été épuisées par ATT (postes juteux, intégration et réintégration, distribution d’argent frais, etc.), ce qui l’a conduit à sa perte d’ailleurs, il n’y a plus 36 solutions :
    – des actions d’autodéfense et de guérilla PERENNE DANS TOUS LES VILLAGES ET VILLES en l’absence d’armée qui même quand elle existait ne peut être présente dans tous les villages, irrédentisme touareg qui date de plusieurs siècles ET REVIENT TOUJOURS A CHAQUE FOIS QUE LES POPULATIONS SEDENTAIRES S’AFFAIBLISSENT, l’immensité et la fragilité du Sahara encourageant le banditisme… La seule question qui se pose concerne les modalités d’organisation de cette brigade et surtout SA PERENNISATION : nature et âge des cibles, formation, armement, autodéfense, guérilla, financement, etc. (par exemple formation au maniement des armes et équipement de tous les jeunes garçons et filles de 18 ans).
    – implication des nomades dans le renseignement en sachant qu’ils sont menacés de mort par les terroristes en cas de suspicion avec l’armée.
    – s’il y a une action coordonnée et simultanée de nettoyage au Mali, au Niger, en Mauritanie, en Algérie, voire en Lybie et au Burkina avec l’appui de moyens aéroportés et d’équipes lourdement armées au sol, toute la zone serait nettoyée en quelques semaines. Tous ces bandits et assassins se précipiteraient pour se laver, se couper la barbe, enterrer leurs armes pour se fondre dans la population civile. Il faudra alors assurer une surveillance soutenue de la zone, une collaboration sérieuse entre les pays, des patrouilles communes et reprendre les activités de développement et d’emploi des jeunes pour les décourager de suivre ces chemins de travers…

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