Mises en œuvre de l’Accord d’Alger de 2015 : La CMA et la Plateforme sevrées de primes désertent les organes dont le comité de suivi de l’Accord(CSA) !

3
Signature de trêve en la CMA et la Plateforme
Signature de trêve en la CMA et la Plateforme (photo archives)

Les représentants des groupes armés, notamment la coordination des Mouvements  de l’Azawad  et la Plateforme avaient bien des raisons pour  ne pas permettre aux autres mouvements non signataires de l’Accord d’Alger d’intégrer les organes de mise en œuvre de l’accord d’Alger parce que dans les dits organes, il y a à boire et à manger. Cela va de soi, car en y intégrant les autres groupes, cela aura un impact sur leurs avoirs car le niveau des primes qu’ils reçoivent va diminuer. D’un montant de 2 millions de FCFA par mois, ils se retrouveront à 750 000Fcfa ou 500 000Fcfa. Signalons que c’est la communauté internationale qui a pris en charge  le  financement  des primes allouées aux membres des différents organes à savoir le comité de suivi de l’Accord (CSA), les Equipe mixtes d’observation et de vérification (EMOV), la commission Technique de Sécurité(CTS), le Mécanisme Opérationnel de Coordination(MOC)… Faute d’avancement dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, les bailleurs de fonds avaient à travers le conseil de sécurité menacé de réduire le niveau de leur financement dans les différents organes et d’infliger des sanctions à l’encontre des personnes responsables d’un quelconque blocage dans l’avancée du processus de paix. Le gouvernement de bonne foi a couplé sur le budget national, les dites primes, afin de faire avancer le processus. Malheureusement la situation n’a pas évolué. Rappelons que tout ce beau monde au nombre d’une cinquantaine est couché dans les hôtels aux frais de l’Etat, bien que les membres de ces différents organes aient eu régulièrement leur primes. Tous ces sacrifices de l’Etat n’ont pas permis à ces rebelles de comprendre que toute patience a une limite. Si le président IBK leur a habitué à remplir leur valise à concurrence de 500 millions de FCFA à chacune de leur visite au palais de Koulouba avec l’argent du contribuable Malien, sans que ce dernier ne crie gars, il faut se dire qu’il ya une ligne  rouge que  la communauté Internationale  ne doit  pas dépasser. On se rappelle d’ailleurs qu’au cours de la 23 eme  session ordinaire du CSA la question relative au retard de paiement des primes aient été évoquée, mais les bailleurs ne se sont pas engagés. Le Budget national n’ayant été qu’une roue de secours pour parer à une absence courte de la communauté Internationale n’a pas les moyens de financer des primes qui ne font pas avancer le processus dans le sens de la tenue d’un engagement pris. Les leçons que nous tirons de tels comportements, c’est qu’il fallait fixer une date limite dés la signature de l’accord pour dire qu’au delà, de cette date buttoir, il n’y aura plus de primes à verser aux membres des différents organes. Il en est de même pour leurs séjours dans les hôtels huppés de Bamako, aux frais du contribuable Malien.

Notons aussi qu’en termes de communication, les rebelles ont damé le pion au gouvernement lors qu’il est reconnu qu’en termes d’information, celui qui prend le devant est difficilement rattrapable en réalité. Les membres de la CMA et de la plateforme se sont passés pour des peuples privés du minimum vital donc victime de discrimination par le gouvernement, partout ou ils sont passés. La communication du gouvernement a été inaudible. La conséquence de cette situation est que le gouvernement du Mali est menacé de sanction au même titre que les groupes armés. Il faut savoir anticiper les choses. Le gouvernement du Mali a eu tort de ne pas s’assumer dès le départ surtout lorsque IBK disait qu’il avait fixé une ligne rouge dont personne n’a vu d’ailleurs la limite dans aucune des étapes des négociation à Alger, ni ses représentants, ni ceux du gouvernement Algérien qui quelques fois ont défendu la partie Malienne contre les velléités de la France à aller au partage du Mali.

Le président IBK a pris la responsabilité lors des négociations de sous traiter notre souveraineté à la France et à l’Algérie qui contrairement à ses habitudes a avalé sa langue face à une France qui a mené la guerre seule de janvier à avril 2013 contre les terroristes. IBK s’est livré, pieds et mains au diktat  des ex-rebelles touaregs pensant qu’ils reconnaitront les bienfaits du peuple malien à leur égard et par conséquent, il obtiendra leur implication totale dans la mise en œuvre de l’Accord. Mais c’était mal connaitre ces dirigeants rebelles qui parlent au nom des Touaregs, alors qu’ils ne visent que leurs seuls intérêts c’est-à-dire de leur permettre de faire le trafic en tout genre dans cette partie du Mali. Si le conseil de sécurité sanctionne le Mali au même titre que les rebelles, IBK aura livré le Mali à la vindicte de la communauté internationale, au moment ou les combattants djihadistes et terroristes vaincus en Iraq et en Syrie se sont donnés rendez-vous dans le sahel et le Sahara malien. Il y a des types de plats que les maliens doivent refuser de manger. Même si Kidal à la biennale a chanté qu’il aspire à la paix, cela se manifeste t- elle dans les actes posés par les dirigeants de la CMA ? Certainement pas !

 Badou S Koba  

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Donc ils prennent les armes et tuent les gens, en plus on leur donne de l’argent, pendant que leurs victimes sont toujours déplacées au Burkina, Algerie, Mauritanie, Niger et à l’intérieur du pays…

    Dieu que nos politichiens sont lâches!!!

    Ils ne déposeront jamais les armes!!!

  2. DEPUIS L’INDÉPENDANCE NOUS SOMMES ENTRAIN DE SOUFFRIR POUR CE NORD. CE NORD EST NOTRE CANCER, NOTRE BRAS CANCÉREUX QU’IL FAUT COUPER. SOYONS RÉALISTES. QUE CEUX DU NORD QUI SE SENTENT MALIENS DESCENDENT. JE SUIS DU SUD. JE ME RÉCLAME DE SOUNDIATA, DE BABEMBA, DE SAMORY MAIS PAS DE FIRHOUN. AU FAIT ASKIA MOHAMED ÉTAIT-IL BLANC OU NOIR ? SI ON NE COUPE CE BRAS CANCÉREUX MÊME NOS PETITS ENFANTS FERONT CETTE GUERRE.

Comments are closed.