La désillusion était grande à l’aéroport de Bamako le samedi 18 février 2017, beaucoup d’amertume aussi. Ambassadeurs, représentants de l’ONU et de la médiation internationale, tout le monde était prêt à embarquer pour Kidal.
Mais les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad( CMA), se sont finalement opposés à la venue de la délégation. Tout était pourtant prévu pour que l’installation de ces premières autorités intérimaires soit un symbole. D’abord le lieu, Kidal, à l’extrême nord du Mali, fief des ex-rebelles qui se sont battus pour l’indépendance de cette partie du pays qu’ils appellent l’Azawad.
Un des organisateurs explique sur les ondes d’une radio internationale que le drapeau du Mali était dans les bagages, prêt à être hissé de nouveau sur la ville de Kidal. Trente minutes après le début d’une réunion de crise improvisée dans un des salons VIP de l’aéroport, le couperet tombe, il n’y aura pas de cérémonie d’installation de l’autorité intérimaire aujourd’hui.
Les ex-rebelles de la CMA remettent en cause la nomination, vendredi soir par décret gouvernemental, d’un nouveau gouverneur pour Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach, un enfant de la ville, glisse-t-on dans les salons de l’aéroport, mais dont les faveurs vont clairement vers le groupe pro-Bamako de la Plateforme. Une nomination qui a déplu à la CMA, qui a donc décidé de boycotter l’investiture.
BS.ALHASSANE