Mise en place des autorités intérimaires dans les régions nord du Mali : Deux poids deux mesures du gouvernement

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Koulouba : Le Président de la République rencontre les leaders de la CMA et de la Plateforme (samedi, le 27 février 2016)

Acculé de tous les côtés, le Gouvernement du Mali est en train de sombrer dans le lot des problèmes initiés par les groupes armés du Nord. D’un côté, le forum de Kidal et de l’autre, l’installation des autorités intérimaires dans les régions Nord du pays. Tous, nés de la volonté de la CMA et de la Plateforme en violation flagrante de l’Accord de paix signé les 15 mai et 20 juin à Bamako.

Le gouvernement du Mali prévoit dans les jours à venir, la mise en place des autorités intérimaires dans les régions Nord du pays après le forum de Kidal prévu du 27 au 30 mars prochain. Le constat est que, l’Etat est en violation de l’accord de paix qu’il a signé avec les mêmes groupes armés du Nord, à savoir la CMA et la Plateforme sous l’égide de l’Algérie et de la communauté internationale. Selon le document de paix signé à Bamako, le contenu sera appliqué sur l’ensemble du Mali sans exception.

Paradoxalement, à l’issue du conseil des ministres du mercredi 24 février 2016 il a été adopté un projet de loi consacrant le remplacement des autorités intérimaires à la délégation spéciale des collectivités territoriales. Ainsi, maires, conseillers de cercles et de régions laisseront place à la délégation spéciale désignée par l’Etat, issue de la société civile, du secteur privé et des fonctionnaires des collectivités dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix.

Bizarrement, alors que la nouvelle loi adoptée au conseil des ministres devrait être valable pour l’ensemble du pays, il ressort qu’elle est uniquement en vigueur pour les régions du Nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni).

Alors, les questions qu’on est en droit de se poser sont les suivantes : qui seront les futures autorités intérimaires au Nord ? Feront-elles partie des groupes armés ? Rien n’est moins sûr.

Sur le terrain, la CMA et la Plateforme se disent déjà les futures héritières de plein droit des autorités en place. Toute chose qui fait grincer les dents des élus du Nord  qui, eux, dénoncent et sont contre ce parti-pris.

Malheureusement,  le gouvernement du Mali  semble être guidé par les maîtres du terrain qui dictent leur loi. Sinon, appliquer la loi selon les régions dans une République démocratique, est une autre sorte d’injustice.

En tout état de cause, il sied à l’Etat de s’engager pour qu’il n’y ait pas de distinction aux issues incertaines entre le Nord et le Sud.

O.MORBA

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36 COMMENTAIRES

  1. Les autorités sont mise en place dans le seul cadre de la mise en pratique de l’accord de paix et de réconciliation. Après la création de ces deux région il est tout à normal que des autorités locale soit mise en place et en plus intérimaire parce que les élections communales sont en perspectif.

  2. Le gouvernement maliens est en train de tout fait pour que les choses puisse se régulariser. La mise en œuvre de l’accord de paix rencontre des difficultés énorme mais le gouvernement malien se bat d’une manière salutaire.

  3. Le gouvernement est aussi plus qu’inquiet de la situation raison pour laquelle il est à la quête de diverse solution. Le gouvernement d’IBK n’acceptera point des actions qui pourra porter atteinte à la crédibilité de notre pays à plus forte raison à son intégrité territoriale ou à sa constitution.

  4. Certes, Kidal n’est pas le seul défis à relever mais vue la situation politico- sécuritaire et tant d’autre, il est tout à fait normal qu’IBK en fasse de cela sa priorité. IBK dans sa bonne politique de gouvernance ne se résume pas seulement à Kidal mais tout le Mali.

  5. L’Etat malien ne pourra se permet de violé la constitution malienne, même dans les intérêts de l’accord de paix et de réconciliation. L’Assemblée national malienne aura d’abord son mot à dire avant que l’Etat malien ne procède à quoi que ce soit.

  6. Arrêtez de raconter des sottises sur le processus de paix dans vos articles ce merdes et aidons le gouvernement dans son effort qu’il fait pour que le pays retrouve la paix.

  7. Le gouvernement ne fait pas du tout du “deux poids deux mesure”.
    Ce qu’il est en train de faire est surement la meilleure des méthodes pour que notre pays retrouve une paix solide et durable.

  8. Il faut éviter d’aller trop vite en besogne en accusant le gouvernement quant au mode d’installation des autorités transitoires.
    Il sait comment faire pour que tout se passe bien.Donc faisons lui confiance.

  9. Tout ce que le gouvernement actuel veut pour sa population c’est la paix et rien de plus.
    Nous lui faisons donc entièrement confiance quant à la formule adéquate à trouver pour appliquer ces accords sans pour autant frustrer une partie de la population et créer à l’avenir d’autres problèmes.

  10. Ce que ce journaliste raconte n’est que pure aberration.
    Le gouvernement malien fera appliquer cette loi sur toute l’étendue du territoire selon le contenu des accords et rien de moins.

  11. Nos remerciements vont toujours envers le Président de la république et son gouvernement pour les efforts qu’ils ont fournis pour la paix et la réconciliation au Mali.

  12. L’accord garantit la sécurité, la tranquillité, le renforcement de capacité. Merci IBK pour tout ce que vous avez fait pour le pays, ce moment est inoubliable pour le peuple Malien

  13. La signature de ces accords permet le développement de toutes les activités que le Mali entreprendra. C’est une nouvelle démarche que la Mali va enfin vivre infiniment.

  14. L’accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d’indépendance du pays, en 1960.

  15. Nous devons savoir que les conditions sont mises en place pour le retour à la paix comme l’a signifié les acteurs et les observateurs.
    Tout sera respecté selon les dispositions prescrites dans les accords. Il faut que les élus locaux comprennent que cette paix est bénéfique à nous tous car personne n’est prête à revivre les atrocités de la guerre

  16. Cet accord qui a été signé aujourd’hui renforce la capacité et garanti l’unité nationale. Le peuple Malien a n’est vraiment conscient, car on est au début de la fin de crise.

  17. Tout début est difficile mais le meilleur est à venir. Dans toute chose lorsqu’il y’a la volonté le reste viendra.
    Donc nous comptons sur le respect des accords de part et d’autre pour le bien de tous.

  18. Certes, l’accord est à sa phase d’applicabilité et tous les observateurs sont unanimes que les conditions sont favorables pour aller à la paix. Donc arrêtez de mettre en mal la paix et la cohésion sociale que nous recherchons dans notre pays.

  19. Ibrahim Boubacar Keïta a tout mis en œuvre pour que cet accord puisse aboutir. Les différents élus locaux doivent faire preuve de bonne foi et de responsabilité et respecter leurs engagements. Tous les acteurs sont appelés à donner le meilleur d’eux mêmes pour que cette quête de la paix aboutisse. C’est une délégation spéciale car chaque situation a son mode de reglement

  20. Nous encourageons tous les partis prenants de cette crise. C’est le Mali qui gagne car nous voulons le développement pour l’ensemble du pays. Il est temps que nous nous donnions les mains pour le grand bonheur de tous

  21. Nullement dans le communiqué du conseil des ministres du 24 février il n’a été dit que les autorités transitoires concernaient uniquement les régions ci-dessus cités voici la partie du conseil des ministres consacrés à ce chapitre:
    AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES :

    AU TITRE DU MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA REFORME DE L’ETAT :

    Sur le rapport du ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de la Loi n”2012-007 du 7 février 2012, modifiée, portant code des collectivités territoriales.

    Le présent projet de loi consacre la substitution des autorités intérimaires aux délégations spéciales des collectivités territoriales qui présentent des limites au regard, notamment, de leur taille réduite, de leurs attributions restrictives et de la durée de leur mandat.

    Il précise, notamment, les conditions de mise en place, le régime des incompatibilités, la composition et la durée du mandat des autorités intérimaires de commune, de cercle et de région qui remplacent respectivement les Conseils communaux , de cercle et de région en cas de dissolution, de démission de tous les membres ou lorsqu’ils ne plus fonctionnels pour quelque cause que ce soit.

    La mise en place des autorités intérimaires s’inscrit dans le cadre du renforcement de la continuité des organes élus des collectivités territoriales. Ainsi contrairement aux Délégations Spéciales, elles sont chargées, sans restriction, des attributions dévolues aux conseils des collectivités territoriales qu’elles remplacent. Leurs membres proviennent des services déconcentrés, de la société civile, du secteur privé ainsi que des conseils sortants.

    Le projet de loi portant modification de la Loi nN’2012-007 du 7 février 2012, modifiée, portant code des collectivités territoriales s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
    QUE NOS JOURNALISTES ARRÊTENT DE NOUS MENTIR!

  22. Article 3 : Les Institutions de l’Etat malien prendront les dispositions requises pour l’adoption des mesures règlementaires, législatives, voire constitutionnelles nécessaires à la mise en œuvre des dispositions du présent Accord, en consultation étroite avec les Parties et avec le soutien du Comité de suivi prévu par le présent Accord.
    Je crois donc que c’est dans cette logique que la révision constitutionnelle et l’installation des autorités transitoires doivent intervenir.

  23. Je crois que le comité de suivi de l’accord et le comité local mis en place doivent sensibiliser sur les dispositions des accords de paix. L’accord d’Alger prévoit des dispositions particulières et très spéciales pour la mise en œuvre de cet accord et comme mentionné dans l’accord; le gouvernement doit prendre les mesures à tous les niveaux pour mettre en œuvre cet accord. Il faut donc qu’on lève les points d’amalgames pour ne pas remettre en cause l’accord.

  24. L’accord de paix doit être beaucoup vulgarisé et les dispositions doivent être expliquées aux uns et aux autres car il apparait de plus en plus que les acteurs même souvent n’en maitrise pas les clauses. Ce qui peut constituer un obstacle à sa mise en application. Il y a trop de flou autour de la période intérimaire et de ses dispositions. Il faut donc que cela soit expliqué aux uns et aux autres.

  25. Les autorités transitoire sont nécessaires dans la mise en œuvre des accords de paix. Mais puisqu’il s’avère qu’il y a des insuffisances de part et d’autres; il faut que le comité de suivi avec les différents acteurs puissent se concerter pour aplanir les angles afin que nous puissions aller résolument à la paix.

  26. J’en vois pas l’injustice.Des maliens remplacent d’autres maliens sur le territoire malien pour l’intérêt général du Mali.Où est le problème à cela?

  27. On ne va pas sacrifié l’intérêt de la nation malienne pour des postes.Tout ce qui a été arrêté comme décisions c’est pour le bien de notre pays.Et je pense que ces décisions n’ont rien d’injuste.Il faut que les gens s’y fassent.

  28. Le président IBK et son gouvernement ainsi que tous les partenaires qui ont aidé le Mali dans la recherche de la paix l’ont fait pour le Mali.Seuls les égoïstes trouverons des injustices dans cette résolution.

  29. Tout ce que le gouvernement a pris comme mesure dans la résolution de cette crise c’est dans l’intérêt de l’Etat malien.Je vois pas l’injustice qui réside dans le faite qu’on veut aller à la paix.

  30. Les injustices imaginaires dont ce journaliste parle là est très insignifiant comparativement à nos parents qui perdent la vie chaque jour à cause de la guerre.Je pense que l’injustice serait de laisser cet état de faite sans réagir.

  31. Tout ce que fait le gouvernement malien c’est dans l’intérêt de la nation malienne.La mise en place des autorités intérimaires au nord Mali été faite dans la plus grande légalité conformément à nos lois en vigueur.Il n’a donc pas de violation de la constitution nul part.

  32. La mise en place de ces autorités intérimaires ne signifie aucunement que les régions du septentrion sont privilégiées au détriment de celles du sud et du centre. Il est dit que les dispositions de l’accord d’Alger seront prioritairement appliquées aux régions du nord.

  33. La mise en place des autorités transitoires ne pose aucun problème. Bien au contraire, elle donne la solution aux difficultés qui troublent la mise en application de l’accord de paix et de réconciliation nationale. Nous devons tous soutenir les autorités pour tous les efforts qu’elles déploient dans le processus de paix.

  34. Les autorités transitoires conduiront le processus de paix et prépareront le terrain pour l’organisation des élections locales. J’invite tous les maliens à être réalistes. Le pays est dans une situation de crise. Donc une période exceptionnelle dans laquelle toutes les dispositions de la constitution ne peuvent pas être suivies.

  35. Si c’est une exigence pour que la paix puisse revenir dans ce pays que ces autorités transitoires seront déployées, nous sommes pour. La constitution malienne n’a pas été violée et ne le sera pas sous Ibrahim Boubacar Keïta.

  36. C’est dans le cadre de la mise en application à la lettre de l’accord de paix qui lie le gouvernement malien et les groupes armés. Les autorités transitoires ont pour mission de conduire le processus de paix, comme prévue dans l’accord de paix.

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