Mise en place des autorités intérimaires : Bien partie pour ce mardi

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Prévue dans l’annexe 1 de l’accord pour la paix et la réconciliation, la mise en place des autorités intérimaires connait un nouvel élan. Si l’on s’en tient à ce document officiel que nous joint plus bas, un nouveau souffle s’annonce pour les autorités intérimaires dans les cinq régions que compte le nord du Mali.

Les mesures décisives et actées par les plus hautes autorités sont contenues dans un communiqué signé du Haut Représentant du Président de la République pour la mise en Œuvre de l’Accord. Il s’agit de M. Mahamadou Diagouraga.

Sans tarder, c’est à Kidal que les autorités intérimaires seront installées ce mardi 28 février 2017, selon le calendrier.

Puis, le jeudi 02 mars, ce sera le tour à Gao et Ménaka. Le lendemain 03 mars 2017, ce sera le tour aux régions de Taoudéni et Tombouctou, la cité des 333 Saints.

Il faut noter que nous sommes jusqu’ici dans la période intérimaire prévue dans le même accord et qui s’étend d’ailleurs jusqu’à 24 mois. Nous sommes donc encore dans les délais.

Mis à part que cette décisions résulte d’un consensus dégagé entre parties sous l’œil vigilant de la médiation et de la communauté internationale, elle est aussi une disposition prévue dans l’annexe 1 de l’accord. Extrait :

ANNEXE 1

Période Intérimaire

 En attendant la mise en place des mesures prévues dans le présent accord, les mesures intérimaires, ci‐après, sont convenues. Elles doivent être mises en œuvre durant une période intérimaire qui prend effet immédiatement après la signature de l’Accord global et définitif de paix, et devant s’étaler sur une durée allant de dix‐huit à vingt et quatre mois. Cette période aura pour fonction de  favoriser la mise en place des conditions de nature à réconcilier les Maliens, et à jeter les bases d’un Mali nouveau, démocratique et uni grâce, entre autres, à la promotion de la paix, de la démocratie et de l’acceptation de la diversité culturelle. Elle permettra également d’assurer le retour, la réinstallation et la réinsertion des maliens vivants hors du territoire national ainsi que la réhabilitation des sinistrés.

Objectifs et durée de la période intérimaire

 Une période intérimaire sera ouverte immédiatement après la signature du présent

Accord.

Durant cette période, et en attendant l’adoption et l’entrée en vigueur des dispositions légales et de gouvernance énoncés dans le présent Accord, des mesures exceptionnelles en ce qui concerne l’administration des régions du nord du Mali sont prises et mises en œuvre.

Ces dispositions ont pour objectifs:

– De garantir l’adoption de textes réglementaires, législatifs, voire constitutionnels, permettant la mise en place et le fonctionnement du nouveau cadre institutionnel et politique, sécuritaire et de défense, de développement économique, social et culturel, de justice et de réconciliation nationale;

– De réviser la loi électorale de manière à assurer la tenue aux niveaux local, régional et national, au cours de la période intérimaire, d’élections en vue de la mise en place des organes prévus par le présent accord;

– D’appliquer les mesures et arrangements relatifs au rétablissement de la paix, à la cessation des hostilités et à la réforme des forces de défense et de sécurité en vue de renforcer son professionnalisme et son caractère républicain;

– De veiller à l’adoption de mesures convenues pour faire face au défi du terrorisme et d e l’extrémisme et éviter toute répétition de l’exclusion, la marginalisation et l’impunité;

– D’appliquer l’Accord conformément au chronogramme de mise en œuvre. Afin d’assurer la continuité de l’Etat, les institutions actuelles poursuivront leur mission jusqu’à la mise en place des organes prévus dans le présent Accord.

– La mise en place, le cas échéant et au plus tard trois mois après la signature de l’Accord, des autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions du Nord durant la période intérimaire. Leur désignation, compétences et modalités de leur fonctionnement seront fixées de manière consensuelle par les parties…

 

Mamoutou Zan Diarra

LE MOC REPREND

On y croit !

Freinée par les attaques terroristes du 15 janvier 2017, le Mécanisme opérationnel de Coordination a redémarré. Chose qui a fait renaitre de l’espoir en la France et les populations maliennes pour une sortie de crise.

 Pour une sortie définitive de la crise, notre pays bénéficie de la solidarité de la communauté internationale comme en atteste les propos du Ministre français de la Défense. Dans sa tournée d’adieu aux pays du Sahel, Jean Ives le Drian s’est entretenu avec IBK au Palais de  Koulouba. Le Diplomate français a reconnu les efforts du gouvernement malien à ramener la paix au Mali. «Le Mali est sur le bon chemin pour le retour de la paix définitive.  Cela est à l’honneur du Président de la République IBK déterminé à rétablir la stabilité au pays. Le  redémarrage des patrouilles mixtes avec le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao est la preuve de ce retour de la paix», a déclaré le Ministre français de la Défense.

Il réitère l’accompagnement de la France au Mali pour sortir définitivement de cette crise sécuritaire qui sape les efforts de développement de ses dirigeants.

A propos du redémarrage du MOC, les populations de Gao expriment leur  satisfaction  de voir cette opération reprendre. Lors du passage des soldats issus des FAMA, de la CMA et de la Plateforme, les Habitants de Gao ont exprimé un ouf de soulagement. Car, ils voient en cette opération la voie qui mène sûrement vers la paix.

«La survenue de l’attaque du Camp MOC de Gao avait jeté un discrédit sur le processus de paix au Mali. Car, tout le monde avait perdu espoir par rapport à une   sortie de crise. Aujourd’hui, ce redémarrage fait renaitre l’espoir perdu, d’où notre reconnaissance à l’endroit des autorités maliennes pour leur patience», s’exprimait ainsi un Habitant de Gao au vu de passage des véhicules du MOC.

«Maintenant que le MOC a démarré, place  à l’espoir. Soldats  gouvernementaux, de la CMA et de la Plateforme s’engagent sur la voie de la paix en mettant en place des patrouilles mixtes en vue de vaincre les terroristes. C’est le signe que le Mali est sur la voie de la réconciliation nationale avec tous ses fils», a renchéri un autre.Le redémarrage des patrouilles mixtes est senti comme un coup libérateur pour la plupart des Maliens soucieux de voir le bout du tunnel de la crise actuelle.  «C’est le meilleur moyen de gérer convenablement l’ensemble du processus de paix  et de finir avec cette crise», affirment certains observateurs avertis qui partagent la vision des autorités.

Cependant, tous émettent un seul souhait : celui de doter les soldats du MOC des moyens adéquats pour mieux combattre l’ennemi. Un souhait que doit faire sien le gouvernement malien en vue de tourner définitivement cette douloureuse page de longue crise qu’a connu notre pays.

Ambaba de Dissongo

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