Mise en place des autorités intérimaires du 12 au 20 février : L’Opération sauvetage du CSA

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Au moins trois personnes ont été tuées mardi à Gao, dans le nord du Mali, lors d'une manifestation de jeunes dénonçant la création d'autorités intérimaires dans ces régions. Gao, le 12 juillet 2016. © REUTERS/Souleymane Ag Anara

En stand-by depuis quelques semaines, où la CMA a suspendu sa participation à cause des divergences, le dialogue a repris,  au sein du Comité de Suivi de l’Accord, sous la houlette de son président, l’algérien, Ahmed Boutach et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mohamed Saleh.  A l’issue de la 2ème  rencontre ministérielle tenue le vendredi 10 février dernier, le président du Comité de Suivi de l’Accord, Ahmed Boutach, a révélé que les parties signataires ont convenu de la mise en place des autorités intérimaires du 12 au 20 février.

Suspendu depuis quelques semaines, le dialogue a repris au sein du Comité de Suivi de l’Accord de paix et de réconciliation, dirigé par le diplomate algérien, Ahmed Boutach. La 2ème rencontre ministérielle, tenue le vendredi 10 février dernier à l’hôtel Laïco Amitié, a mobilisé autour de la table, les représentants des groupes armés signataires de l’accord, des membres du gouvernement malien, les partenaires techniques et financiers et les autres acteurs impliqués dans le processus de paix et de réconciliation en cours au Mali.

Pour le président du Comité de Suivi de l’Accord (CSA), Ahmed Boutach, la rencontre avait pour objectif de faire revenir autour de la table certains groupes armés qui avaient suspendu leur participation aux travaux du CSA, pour des questions de divergence dans la mise en œuvre de l’accord. Selon lui, la réunion de haut niveau  du vendredi dernier a été l’occasion pour les acteurs d’examiner l’ensemble des points de divergence entre les parties signataires de l’accord.

Par ailleurs, il a révélé que les parties ont convenu de la mise en place des autorités intérimaires, entre le 12 et le 20 février. Lesquelles devront favoriser le retour de l’administration dans les zones encore sous occupation des ex rebelles de la CMA.

S’agissant des patrouilles mixtes, qui ont été retardées par l’attentat suicide perpétré contre le camp du MOC (Mécanisme Opérationnel de la Coordination) à Gao le 18 janvier dernier, Ahmed Boutach a assuré qu’elles devront reprendre très bientôt.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Saleh, a quant à lui, précisé que le CPA et le CMFPR sont bien membres de la CMA, mais qu’il y a des dissensions  à l’intérieur de ce dernier groupe. Et selon lui,  le plus important, c’est qu’à l’issue de la 2ème réunion ministérielle, les trois parties, à savoir : le gouvernement et les mouvements armés de la CMA et la Plateforme ont pu s’entendre sur le partage des responsabilités dans les cinq régions du Nord du pays. Pour lui, cela est une avancée notoire dans la mise en œuvre de l’accord de paix.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a pour sa part rassuré que le gouvernement jouera pleinement sa partition en faveur du retour de la paix et de la réconciliation. Il a signalé que malgré les difficultés il y a eu des avancées dans la mise en œuvre de l’accord. Avant de saluer la communauté internationale, pour son accompagnement.

Le moins que l’on puisse dire est que cette énième relance des activités du CSA constitue aux yeux de nombreux observateurs comme une opération de sauvetage. Car tous les membres de ce comité n’ont pas les mêmes lunettes pour cerner la portée du retour de la paix. Dans ces conditions, la patience doit être de mise, au lieu de la précipitation sur la base des accords de salon climatisé.

Abel Sangaré

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Merci pour cette opération sauvetage du CSA.

    Mais, IL FAUT ËTRE proactif, MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPREHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITES INTERIMAIRES (voir ci-dessous) ET SUR L’INCLUSIVITE) ET REAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (qui répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens, TOUTES les Maliennes et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    Expert Consultant de la conférence d’entente nationale inclusive
    Président de l’ONG TILWAT International
    E-mail : tilwatinternational@yahoo.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

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