Mise en œuvre de l’Accord : Vers l’opérationnalisation du MOC à Kidal

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Des soldats se rassemblent près d'un pick-up après l'attaque kamikaze qui a ensanglanté un camp de Gao, au Mali, le 18 janvier 2017. © STRINGER / AFP

La Coordination des Mouvement de l’Azawad (CMA) a décidé enfin de libérer le camp 1 de Kidal pour qu’il abrite le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de la ville, et de mettre à la disposition des autorités intérimaires l’assemblée régionale de Kidal. C’est à travers un communiqué daté du dimanche 4 juin dernier que la CMA informe de ces mesures dans le souci, dit-elle, d’accélérer le processus de paix en cours. « La CMA saisit l’occasion pour demander aux différents membres des autorités intérimaires de rejoindre leurs postes pour commencer à faire face aux défis qui les attendent pour le bien être des populations et les rassure de son accompagnement total pour la réussite de leurs missions », ajoute le communiqué signé par Ilad Ag Mohamed.

En fin mai, il y a eu un clash entre le Comité de Suivi de l’Accord(CSA) et la CMA concernant la mise en œuvre du Mécanisme Opérationnel de Coordination(MOC) à Kidal. Ahmed Boutache, le président du Comité de Suivi de l’Accord(CSA) accusait la CMA de ne pas « honorer son engagement solennellement pris de libérer le bâtiment qu’elle occupe à Kidal afin de permettre, ainsi, la mise en place du MOC de Kidal. » Cette attitude de la CMA, avait estimé le diplomate algérien, qui participe d’une volonté manifeste de blocage de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, ne sert nullement les intérêts de la paix dont la construction cristallise tous nos efforts. » La CMA sera même menacé de sanctions si elle ne respectait pas, sans délai, l’engagement pris d’évacuer le bâtiment occupé par ses hommes en armes à Kidal. La CMA avait répliqué en arguant qu’elle a déjà payé un lourd tribut le 18 janvier dernier à Gao « à cause de négligences et défaillances notoires en lien avec les mesures sécuritaires. » Cette fois ci, selon Ould Sidatti, le représentant des ex rebelles au sein du CSA, la CMA mesure toute sa responsabilité pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise partout où seront regroupés ses hommes. «  Pour des raisons d’ordre sécuritaires objectives, le camp I de Kidal étant un point névralgique pour la sécurisation de la ville qui incombe à la CMA  jusqu’à preuve du contraire, des arrangements d’un commun accord avec la MINUSMA ont été convenus pour accueillir dans les meilleurs délais et les meilleures conditions les éléments du bataillon MOC ». Ould Sidatti avait invité le président du CSA, « de tenir compte de l’ensemble des contraintes liées à la mise en œuvre de l’accord en lieux et places des stigmatisations contre productives. »

Madiassa Kaba Diakité 

 

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1 commentaire

  1. La mise en place de l’accord permettra d’aller progressivement vers la paix. Nous saluons le geste de la Cma qui a pris que seul le dialogue peut nous ramener la paix. La patrouille mixte sécurisera la zone pour que la population puisse vaquer à ses occupations. La paix est une question de volonté et si les autres ont réussi nous aussi nous pouvons le faire pour notre pays.

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