Mise œuvre de l’accord : vers la création de l’observatoire indépendant et de la commission d’enquête internationale : Une structure de trop en gestation

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Désaccord entre Bamako et la rébellion : Ce qui bloque l’Accord

Face à son impuissance et son incapacité de faire régner son autorité sur toute l’étendue du territoire national, et sa peur de rappeler les ex-rebelles à l’ordre, le gouvernement du Mali vient d’annoncer l’installation d’un observatoire indépendant et d’une commission d’enquête internationale qui vont se plancher sur les facteurs qui entravent la mise en œuvre de l’Accord.

Les deux structures auront aussi pour mission de déterminer les sanctions qui s’imposent. L’installation de ces deux structures a été décidée par le gouvernement après le constat de l’échec dans le retour de l’administration dans la région de Kidal qui était prévu pour le 20 juillet dernier ainsi que le début du MOC dans cette enclave qui a échappé depuis plusieurs années aux autorités maliennes. Kidal est devenu un casse-tête chinois pour le Mali.

De l’avis des observateurs, ce sont encore une fois des structures de trop dans l’aréopage des structures et organes qui sont chargés de la mise en œuvre de l’Accord. Depuis la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, les structures se créent avec des rendements pas à la hauteur, avec moins d’efficacité. On peut citer entre autres : le Comité de Suivi de l’Accord (CSA), le Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord, la structuré chargée du DDR, le programme d’urgence pour les régions du Nord etc… Avec tout ça rien ne pointe à l’horizon.

L’observatoire indépendant et la commission d’enquête internationale ne seront que des structures de trop. Elles serviront seulement à caser les parents, les proches, les amis politiques qui n’ont pas trouvé de point de chute. Sans oublier qu’elles seront budgétivores et sans efficacité avérée dans la mise en œuvre de l’Accord.

Le retour de l’Etat envoyé aux calendes grecques !

Les autorités doivent éviter le tapage, les problèmes sont connus, les solutions également. Il faut le courage et la détermination de la part des plus hautes autorités. Les raisons du blocage dans la mise en œuvre de l’Accord sont à chercher au niveau des ex-rebelles de la CMA. Ils tirent les ficelles, ils font du dilatoire, ils créent toujours des problèmes pour éviter la mise en œuvre correcte de l’Accord. Chaque fois qu’on est proche du bout du tunnel, les rebelles de la CMA retardent l’échéance. Ils posent des actes qui tendent à retarder par des délais, à prolonger le travail. Donc des actes qui visent à différer, à gagner du temps.

Ainsi, le retour de l’autorité malienne à Kidal est désormais plus que jamais compromis. Officiellement, le gouvernement a expliqué que la date du 20 juillet n’a pu être respectée à cause des affrontements entre les groupes armés signataires de l’Accord, plus précisément les éléments de la CMA et de la Plateforme. Le problème actuellement ce n’est plus le retour de l’administration à Kidal mais comment obtenir un cessez-le-feu entre les groupes armés qui s’affrontent. Une autre perle de manche. Au moment où nous mettons sous presse, aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé entre les deux belligérants. C’est le blocage total pour le moment !

Moussa Mamadou Bagayoko

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