Du lundi 30 mai au mercredi 1er juin, s’est déroulé, au Grand Hôtel de Bamako, un atelier sur les réformes institutionnelles induites de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Plusieurs participants venant de divers secteurs (députés, conseillers nationaux, syndicats, société civile, secteur public..) ont pris part à la rencontre dont les travaux étaient présidés par Adama Cissouma, secrétaire général du ministère de la Décentralisation chargé de la Réforme de l’Etat.
Maliweb.net -Signé le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali doit, une fois mise en œuvre, jeter les bases de la réconciliation entre Maliens. Ce qui n’est possible sans une grande connaissance du contenu de l’Accord. C’est dans ce souci que s’inscrit l’organisation, au grand hôtel de Bamako, d’un atelier de trois jours (30, 31 mai et 1er juin 2016). Placée sous le parrainage du Premier ministre chef du gouvernement, Modibo Keïta, l’atelier est une initiative du Secrétariat permanent du Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord (CNCA). Thème de la rencontre : «Les réformes politiques et institutionnelles induites par l’accord».
Dans son discours introductif, M Inhaye Ag Mohamed, Secrétaire permanent du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord, s’est félicité de la présence massive des participants à l’atelier. Avant d’insister sur l’importance des différents volets de l’accord. Selon lui, l’accord d’Alger comporte plusieurs volets dont l’un des plus importants, a-t-il indiqué, est celui relatif aux réformes institutionnelles. Cette importance, a ajouté, M Inhaye, a été récemment démontrée par une étude selon laquelle les «institutions occupent une place déterminante dans la stabilité du Mali». Pour le SP du CNCA, en retraçant les dates majeures, de l’indépendance à nos jours, on constate d’ailleurs qu’elles sont toutes liées à des changements importants au niveau institutionnel.
La représentant du ministre Mohamed Ag Erlaf, s’est félicité de la tenue d’une rencontre portant sur les modifications qui seront portées dans un certain nombre de texte, notamment la constitution, le statut des fonctionnaires des collectivités territoriales, la loi sur la libre administration des collectivités territoriales, la loi électorale ainsi que la police territoriale dont le texte n’est pas encore élaboré. «Le présent atelier qui traitera essentiellement des questions politiques et institutionnelles prévues au niveau du titre I de l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali sera l’occasion de partager les principales modifications au niveau des principaux textes et d’échanger sur la régionalisation », a ajouté Adama Cissouma. .
La rencontre qui s’est terminée sur une note de satisfaction des participants, a bénéficié de l’appui financier de deux partenaires du CNCA : l’Usaid et le NDI, dont le représentant résidant, M Badié Hima, a évoqué la pertinence d’une rencontre qu’il a qualifié de capitale dans le processus de paix et de réconciliation au Mali.
Papa Sow/Maliweb.net