Pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, un comité national de coordination vient d’être créé. Ce comité, qui va renforcer le dispositif du comité de suivi de l’accord présidé par la médiation internationale, est présidé par le Premier ministre Modibo Keïta.
Le lancement officiel des activités de ce comité a eu lieu le vendredi dernier à la primature sous la présidence du Premier ministre, Modibo Keïta, en présence de plusieurs ministres et des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) et de la plate-forme. Le comité national de coordination pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et le comité de suivi de l’accord sont deux entités qui poursuivent le même but : la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger.
Lors de la cérémonie de lancement, le président du comité national de coordination de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le Premier ministre Modibo Kéïta, a expliqué le caractère inclusif de ce comité national de coordination. «Le Mali doit être accompagné, mais il faut éviter qu’il soit l’accompagnateur», a-t-il dit. Avant d’ajouter qu’il est nécessaire d’avoir un comité de coordination. Par ailleurs, Modibo Kéïta a reconnu les difficultés auxquelles le comité de suivi de l’accord est confronté.
Selon le secrétaire permanent du comité national de coordination pour la mise en œuvre de l’accord, Lassine Bouaré, l’objectif recherché est de fixer les objectifs à atteindre dans la mise en œuvre de l’accord, de valider le plan d’action de mise en œuvre que le gouvernement va élaborer, mais aussi et surtout d’évaluer périodiquement les actions réalisées pour faire les ajustements nécessaires.
Il a souligné que la structure a trois instances : les membres permanents (départements), les membres associés (forces vives) et le secrétariat permanent. Le secrétaire permanent a aussi mis l’accent sur plusieurs points inscrits dans l’accord dont la conférence d’entente nationale, les organes transitoires, la création d’une seconde chambre, le redéploiement des forces armées sur toute l’étendue du territoire national du Mali, le processus de DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) et d’autres. Il a en outre rappelé que le collectif budgétaire de 2015 adopté par le parlement consacre 11 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre de l’accord.
Bourama Kéïta