En fin de mission d’une visite de travail de 48 heures sur l’évolution de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont animé un point de presse le samedi 23 mars. L’occasion pour eux d’affirmer qu’au cours de cette mission, ils ont constaté un progrès important dans la mise en œuvre de l’accord, et ont également rencontré toutes les parties prenantes du processus.
Faire l’état de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, notamment sur des mesures prioritaires, telles identifiées dans le dernier mandat de la MINUSMA, six mois après les élections et trois mois après le renouvèlement du mandat de la MINUSMA tel était l’objectif premier de cette mission dans notre pays.
L’ambassadeur français au conseil de sécurité, M. François Delettre dira que cette visite a permis de rencontrer toutes les parties prenantes de l’accord, notamment le président de la République, le Premier ministre et des membres du Gouvernement, l’opposition, le comité de suivi de l’accord et la société civile. A ceux-ci s’ajoutent les forces présentes au Mali.
Selon lui, la mission était porteuse d’un message central qui n’est autre que la nécessité de donner un nouvel élan à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation et aussi la nécessité d’accélérer les différents volets de sa mise en œuvre. Il a salué des progrès importants réalisés depuis le renouvèlement du mandat de la MINUSMA en juin dernier, notamment : la tenue de l’élection présidentielle dans les conditions pacifiques, la poursuite du processus de décentralisation, le lancement du processus de DDR et l’adoption d’un critère d’intégration. « Nous avons salué ces premières avancées, ce début de dynamique résulte de l’engagement renouvelé des parties maliennes en faveur de la mise en œuvre de l’accord au lendemain de la signature du pacte pour la paix » a-t-il dit.
Ainsi, au nom du conseil de sécurité de l‘ONU, la mission a exprimé des attentes fortes qui sont celles de la communauté internationale quatre ans après la signature les accords d’Alger. A cet effet, elle regrette que plusieurs des mesures prioritaires identifiées par la résolution 2423 ne puissent pas être mises en œuvre avant la prochaine échéance. A ce niveau il citera : l’intégration de milices combattantes au sein des FAMAs, l’opérationnalisation des autorités intérimaires et l’établissement d’une zone de développement spécifique pour le Nord. La mission a exprimé un besoin de priorisation de la mise œuvre des principales dispositions de l’accord parmi les points les plus attendus. Au nombre desquelles le processus de révision constitutionnelle et la définition d’un plan global pour le redéploiement des FAMAs au Nord.
Avant de terminer l’ambassadeur français au conseil de sécurité indiquera que cette mission du conseil a permis de faire le point sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 sahel et de discuter des moyens de renforcer l’efficacité des outils mis en place par les Nations unies pour soutenir le G5 Sahel. Il a informé de la tenue d’une réunion ministérielle le 28 mars à New-York sur la Force conjointe. Qui va aussi préparer le rapport du Secrétaire Général des Nations Unies ainsi que le briefing du conseil sur la force conjointe.
Par Jean Joseph Konaté