MINUSMA : Sandra Hernandez, la pasionaria de la défense civile, prend de l’envergure

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Des casques bleus de la Monusco (contingent pakistanais) dans les rues d’Uvira de jour comme de nuit pour assurer la protection des populations civiles. Ici, le 24 septembre 2017. © MONUSCO/Force
Des casques bleus de la Monusco (contingent pakistanais) dans les rues d’Uvira de jour comme de nuit pour assurer la protection des populations civiles. Ici, le 24 septembre 2017. © MONUSCO/Force

Parmi les 13 000 casques bleus de l’ONU provenant de plus de 50 pays qui servent au Mali, Sandra Hernandez du contingent salvadorien est la seule femme pilote d’hélicoptère de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Selon le bureau de la communication stratégique et de l’information publique de la Minusma, Sandra Hernandez est l’une des pilotes d’hélicoptères d’El Salvador, basés à Tombouctou. Elle est au Mali dans le cadre de la mission de l’ONU depuis trois ans. Selon notre source, Sandra rêvait d’être pilote depuis son enfance : “Depuis que j’étais une petite fille, j’ai toujours aimé voler, car mon père fut pilote ainsi que mes deux frères aînés. Je me suis toujours sentie très fière d’eux”.

Avec ses 16 années d’expérience en tant que pilote dans son pays d’origine, Sandra rejoint la Minusma en mai 2017. Elle effectue des missions d’intervention rapide, fournit un appui aérien pour les forces sur le terrain, surveille depuis les airs des convois, des escortes de l’ONU et des évacuations de blessés.

Elle participe ainsi à la protection des civils dans le Nord du Mali. “Nous sommes toujours prêts à intervenir en moins de sept minutes. Nous pouvons être prêts à assurer la sécurité et à faire une démonstration de force contre des groupes armés qui attaquent des civils”, a-t-elle déclaré.

El Salvador, un petit pays d’environ six millions d’habitants, est pleinement engagé dans le soutien international et les opérations de maintien de la paix. Il contribue avec trois hélicoptères MD500E et un contingent de 90 casques bleus à la Minusma.

L’unité d’hélicoptères armés, nommée “Torogoz” d’après un oiseau emblématique au Salvador, comprend des pilotes, des équipes d’entretien, du personnel médical et des marines. Sa mission principale est d’effectuer des patrouilles aériennes de jour et de nuit, fournissant un soutien aux troupes sur le terrain.

Le contingent est l’un des déploiements internationaux les plus importants de ses militaires. C’est la première fois que les forces salvadoriennes fonctionnent indépendamment de tout soutien direct de tout autre pays dans le cadre d’une opération de l’ONU.

Y. Doumbia

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