Ce désamour qui couve depuis plusieurs mois dans l’indifférence des plus hautes autorités a atteint aujourd’hui un point de non retour. Selon plusieurs sources, la MINUSMA est accusée de foutre le bordel dans la ville. En plus de la vie chère que son implantation a occasionné au marché, ses agents sont accusés de débauche au près des jeunes filles. Selon les mêmes sources, la propagation des maladies par les hommes de la Minusma comme en Haïti ou autres pays, fait partir des craintes de la population.
En effet, malgré leur comportement de touriste dans notre pays, les agents de la mission des nations unies au Mali sont relativement bien payés et peuvent se permettre certaines gymnastiques financières. Avec cette manne presque imméritée, certains d’entre eux n’hésitent pas à se tourner vers les jeunes filles de Gao. En plus des billets de banque, des motos Djakarta seraient proposées à des adolescentes, rien que pour assouvir leur désir sexuel.
Pour une partie de la population de Gao, il est inacceptable que la Minusma puisse prioriser les blessés du MNLA au détriment de ceux des groupes d’autodéfense et de l’armée malienne à l’hôpital de Gao. La population de Gao accuse également la MINUSMA de privilégier le ramassage et l’évacuation des blessés du MNLA au détriment de ceux des groupes d’autodéfense. Quel rôle véritable la MINUSMA joue aujourd’hui dans notre pays ? Difficile de répondre à cette question, d’autant plus que la force onusienne est très proche du problème que de la solution dans la crise que connait le Mali. Le cas de la RDC est un exemple qui indique la mauvaise foi des nations unies dans la résolution des crises sur le continent. Aujourd’hui ignorées par les forces armées de la RDC dans la conduite et l’exécution de leur dernière offensive contre les rebelles rwandais, l’ONU doit se poser des questions. Au Mali, tout notre problème réside en France.
La MINUSMA qui dispose de peu de moyens est sous l’emprise de la France. Seul IBK pour des raisons personnelles ne semble pas voir le double jeu de Hollande. Même si la jeunesse de Gao est entrain de faire violence sur elle pour ne pas répondre au massacre de la MINUSMA, il suffit d’une étincelle pour que la situation s’embrase. Au delà des discours creux, le président de la république doit poser des actes qui vont dans le sens du rappel à l’ordre des vrais faux amis que constituent la MINUSMA et la France. Car utilisée les carottes à Kidal face aux terroristes et le bâton ou les balles à Gao contre les populations civiles est inacceptable.
Lemzo Diallo