La convention portant sur le Projet d’appui à la stabilisation et à la paix que les deux parties viennent de signer prend en compte les besoins de développement et de réforme définis dans l’accord pour la paix et la réconciliation
Après une première convention signée en mai 2015 portant sur le Projet d’appui au processus du dialogue et de réconciliation, la GIZ et le ministère de la Réconciliation nationale ont procédé, le lundi 13 mars, à la signature d’une autre convention. Il s’agit du Projet d’appui à la stabilisation et à la paix (PASP) qui prend en compte les besoins de développement et de réforme définis dans l’accord pour la paix et la réconciliation.
La cérémonie de signature a eu lieu au grand hôtel sous la coprésidence du ministre de la Réconciliation nationale, Mohamed Al Moctar et SE Dietrich Becker, ambassadeur d’Allemagne au Mali. C’était en présence du directeur par intérim du PASP, du directeur résident de la GIZ M. Juergen Koch, du président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, entre autres.
C’est un projet qui se décline en trois champs d’actions, à savoir : le conseil politique et renforcement institutionnel pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix ; l’appui de mesures de dialogue et de réconciliation dans tout le Mali et de mise en œuvre de microprojets en faveur de la réconciliation dans les régions de Mopti, Tombouctou, Kidal et Ménaka et la mise en œuvre de mesures de stabilisation dans la région de Gao.
Le Projet d’appui à la stabilisation et à la paix au Mali s’exécutera sur l’ensemble du territoire national avec une attention particulière accordée aux régions du Nord sur la mise en œuvre des micros projets de résilience en faveur des couches les plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes. Ce nouveau projet est une œuvre commune élaborée conjointement par mon département et la GIZ à travers le PAPDR qui vient de clôturer ses actions.
Dans son intervention, le ministre de la réconciliation a souligné que la poursuite des actions pour la promotion du dialogue au sein et entre les communautés demeure aussi un axe important de la stratégie du projet. Pour le ministre, l’Allemagne a joué un rôle pionnier dans l’accompagnement du Mali pour construire sa paix.
Mohamed Al Moctar a exprimé toute sa satisfaction pour les résultats obtenus et remercié solennellement l’Allemagne pour sa contribution à la réalisation de la Paix au Mali. Il a rappelé que la réconciliation doit se conjuguer au quotidien, avant d’inviter la partie allemande à poursuivre les efforts pour mobiliser les acteurs au niveau des zones de prédiction des conflits, afin de les prévenir en temps réel et les gérer efficacement.
Rappelons que le premier partenariat GIZ/Ministère de la Réconciliation s’est soldé par d’importantes réalisations dont la traduction dans les 13 langues nationales de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, son traitement en vingt questions réponses et sa vulgarisation. Ces actions ont permis de faire du document de l’accord un important outil de paix disséminé au sein des différentes couches de la population, des Organisation de la société civile et des institutions.
Daniel KOURIBA