Des miliciens pro-gouvernementaux de Gao se plaignent

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Des membres d'une milice d'auto-défense appelée le Front de Libération du Nord (FLN). © AFP (photo archives)
Des membres d’une milice d’auto-défense appelée le Front de Libération du Nord (FLN). © AFP (photo archives)

Suite à l’offensive lancée par les groupes armés (MNLA, Ançar Dine, MUJAO), les villes du nord sont tombées sous leur contrôle  en 2012. Gao fut occupée le 31 mars 2012. Face au chaos qui régnait dans la ville, les jeunes de la localité ont mis en place un regroupement dénommé “Mouvement des Jeunes Patrouilleurs de Gao”. Ce mouvement s’était fixé comme objectif de sécuriser les populations  contre les pillards du MNLA. Munis d’armes abandonnées par l’armée malienne en fuite et d’armes blanches, les “jeunes patrouilleurs” ont, jusqu’à l’intervention française, sécurisé la ville de Gao. Quelques jours après la venue de la force “Serval” et le retour de l’armée malienne, les “jeunes patrouilleurs” ont, à l’issue d’une assemblée générale et de façon volontaire, rendu leurs armes et montré leurs caches d’armes.

 

 

Après les accords de Ouagadougou qui exigeaient le cantonnement et le désarmement de tous les groupes armés, il a été prévu de  cantonneer les “jeunes patrouilleurs” et d’assurer, par la suite, leur insertion socio-économique et leur recrutement dans l’armée régulière. Se sentant exclus du processus de cantonnement en cours, les “jeunes patrouilleurs” montent à présent au créneau pour dénoncer la situation. Samedi 5 avril, ils ont donné de la voix au cours d’une cérémonie grandiose où étaient présents l’imam de Gao, les représentant de la MINUSMA (la force onusienne), les autorités politiques et administratives de la localité, y compris le gouverneur. Le porte-parole des “jeunes patrouilleurs”, Moussa Bouréhima Yoro, a tenu à rappeler que pendant l’occupation, ses combattants ont joué un rôle dans la sécurisation du pays comme les autres groupes armés fidèles au Mali et qu’à ce titre, son mouvement doit être concerné par le processus de réconciliation, de cantonnement et de réinsertion. Il regrette que rien ne soit fait à cet égard. ” Nous voulons être insérés dans le tissu social et économique ou recrutés dans l’armée”, a martelé Yoro. Parlant du patriotisme des “jeunes patrouilleurs”, il dira qu’ils ont parfois perdu la vie pour sécuriser Gao. Dans la même lancée, Yoro pense que son mouvement est traité de la sorte pour avoir accepté de désarmement avant les même accords de Ouagadougou.“Au départ, nous avions voulu  désarmer seulement après avoir obtenu des garanties de réinsertion. Mais vu la situation du pays, nous avons facilité la tâche aux autorités et nous le payons très cher aujourd’hui!”, a ajouté Yoro.

 

 

En réponse, le gouverneur de Gao dira que le gouvernement mettra tout en œuvre pour trouver une solution aux doléances des “jeunes patrouilleurs”. “Laisser dans la nature des jeunes gens qui manient bien les armes est un danger pour le pays”, a déclaré le gouverneur. Vaine promesse ?

 

Abdoulaye Guindo

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3 COMMENTAIRES

  1. LE MAL DU MALI EST QUE PENDANT PLUS DE 20 ANS APRES LA REBELLION ARMEE DE 1991 LE MALI DU SUD CONTINU DE PRATIQUER L’INJUSTICE ET DANS LA GESTION DU NORD ET DANS LA REINSERTION DES JEUNES DU NORD POUR 10 RECRUS DANS L’ARMEE NOUS AVONS 04 NOIRS DU SUD 02 ARABES 02 DAGAS O2 TOUS NOIRS CONFONDUS DU NORD EN PLUS PENDANT PLUS DE 20 ANS PETIT A PETIT LES MAIRES LES DEPUTES LES PRESIDENTS DE CONSEILS DE CERCLE LES PRESIDENTS DES ASSEMBLEES REGIONALES ONT ETE CHANGE PAR LA FORCE PAR DES TOUAREGS ET DES ARABES INJUSTICE SUR INJUSTICE ATTENTION TROP C’EST TROP IL NE FAUDRAIT PAS POUSSER LES NOIRS DU NORD A SE REBELER CAR CE SERAIT LES NOIRS QUI S’ENTRETUERONT ALORS LE MALI RESTERA UN ET INDIVISIBLE POUR L’ETERNITE DONC MALIENS ET MALIENNES SOYONS JUSTES INTEGRES ET HONNETES ET RESTITUONS LES DROITS INALIENABLES DES JEUNES PATROUILLEURS DE GAO QUI ONT SAUVE LE MALI ET SON UNITE AU MOMENT OU NI L’ARMEE NI LA POLICE NI LA GENDARMERIE ENCORE MOINS LES POLITIQUES NE POUVAIENT S’AVENTURER DANS LE CAMP DE LEUR NOUVEAU ET BON VOISIN DIXIT LES MEMBRES DU MNLA EN CES TEMPS LES JEUNES PATROUILLEURS ONT DIT NON AU MNLA NON A LA PARTITION DU MALI AU PRIX DE LEURS VIE ET AUJOURD’HUI CE SONT CES HEROS QUI SONT RELEGUES AU RANG INFERIEUR QUELLE INJUSTICE? SI NOUS NE FAISONS PAS HONNETEMENT LES CHOSES A CHACUN SON DROIT DIEU NOUS PUNIRA ENCORE CAR NOUS NE RECOLTONS QUE CE QUE NOUS AVONS SEME QUE DIEU L’ETERNEL NOUS SAUVE EN NOUS RENDANT JUSTES ET EQUITABLES AMEN VIVE LES PATROUILLEURS DE GAO POUR VIVE LE MALI ETERNEL UN ET INDIVISIBLE UN PEUPLE UN BUT UNE FOI POUR TOUS LES NOIRS BLANCS JAUNES ETCHOCOLATS

  2. Ils ont été plus braves que les soit disant militaire qui ont fuient
    Sans tirer aucun feu .
    Ils ce sont déguisé en femme pr sortir de. gao
    Abas les institutions de Bko
    Tôt ou tard gao et kidal vont gérer leur propre recrutement
    D’ailleurs c’est l ONU qui dirige le nord du Mali pas Bko
    Le Mali sera Un et indivisible mais les régions Nord. Ne seront plus
    Sous contrôle de bko. 🙄

  3. pourquoi intégrer les apatrides de MLNA et laisser tomber nos braves frères?Tous les maliens doivent les soutenir dans leur projet de réinsertion car ils le méritent. Qu’ils demandent l’audience avec Monsieur le premier ministre pour lui expliquer tout.Je suis sur qu’ils auront satisfaction.

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