L’information reste extrêmement confidentielle :" Al – Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) menacerait de s’en prendre aux ressortissants français dans notre pays ". Suite logique, la société SOGEA – SATOM qui travaille sur divers sites, particulièrement à l’Office du Niger, aurait instruit à ses travailleurs d’arrêter les travaux du vaste projet d’Alatona, financé dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCA). Le Mali paye ainsi et encore pour les prises d’otages opérées chez ses voisins. Et pourtant d’importantes dispositions sécuritaires avaient été prises pour sécuriser davantage les étrangers. Après le secteur du tourisme, c’est le projet d’Alatona qui est pénalisé.
éjà, notre pays souffrait de ce phénomène transnational qu’est le terrorisme opéré par Al -Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Ces derrières années, faudrait – il le rappeler, les diverses prises d’otages occidentaux avaient fini par jeter le discrédit sur notre pays. Or, le constat est clair. Toutes ces actions d’Al-Qaïda se sont opérées à l’extérieur du Mali. Une seule fois, le Mali avait enregistré un seul enlèvement. Et dans les autres cas, notre pays s’était toujours investi pour obtenir la libération des otages à la grande satisfaction de tous. Y compris les autorités françaises.
Curieusement, ce sont ces derrières qui sont les premières dans le monde à jeter en pâture le Mali à la première alerte. A leurs ressortissants, amoureux de tourisme, lesdites autorités déconseillèrent de séjourner sur le sol malien. Les tours opérators comme Point Afrique se limitent pour la saison touristique à la région de Mopti. Malgré le dispositif militaire et autre mis en place par les autorités maliennes, les Français restèrent sur leurs positions. Feignant l’ignorer l’imposant dispositif, Vigipirate, en vigueur depuis plus d’une dizaine d’années à Paris. Après le secteur du tourisme, c’est le tour des grands travaux d’être menacé par les activités d’AQMI.
C’est ainsi que depuis quelques jours, des notes confidentielles émanant des services secrets français mettraient en garde encore et toujours leurs ressortissants en séjour au Mali. Ces notes s’adresseraient précisément aux agents de la société SOGEA – SATOM. Ayant été victimes d’enlèvement au Niger sept Français demeurent, en effet, entre les mains d’AQMI. Cette situation aurait – elle poussé les autorités françaises à régir ainsi ? Certainement ! Elles ont en tout cas conduit aujourd’hui la SATOM à revoir ses cartes dans notre pays. Ou du moins pour l’instant. Dans les milieux autorisés, l’on se demande encore sur les motivations profondes de cette attitude française. Pas plus tard que la semaine dernière, de nombreux Etats amis du Mali, étaient en concertation à Bamako sur le sujet sécuritaire. Des pays comme le Maroc y apportèrent d’importantes contributions. Par contre, l’Algérie qui crie à hue et à dia, a préféré boycotter. De toutes les façons, il reste entendu pour tous que le Mali n’a jamais démérité dans la lutte contre les actions de banditisme.
B. Koné