‘’Médias dans la promotion de la réconciliation nationale’’

0

Ce qui contrôle les médias contrôle les esprits disait Jim Morrison, figure charismatique de la musique américaine. C’est pour mieux orienter les médias dans la promotion de la réconciliation nationale que l’Association des journalistes pour la paix et la non-violence (Ajpv) a organisé un débat public à la Maison de la presse  vendredi le 11 juillet 2014. Elle était animée par Alassane Souleymane.

Pour camper le décor, le président de l’Ajpv, Alhassane H.Maïga, a expliqué que ce débat public s’inscrit dans le cadre d’un projet de l’Unesco sur la paix, la non -violence, les droits humains et la diversité culturelle, que son association exécute depuis plusieurs mois. Ce faisant, il a remercié l’Unesco qui a bien voulu assurer le financement du projet.

Prenant la parole, Alassane Souleymane, journaliste et conseiller au ministère de l’Economie numérique, de l’information et la communication, a d’abord donné une définition de la réconciliation, avant de faire son rapport avec le conflit. « S’il y a réconciliation, ce qu’il y a conflit ou mésentente et les médias ont un rôle prépondérant à jouer dans le processus de réconciliation. Les médias sont les véhicules de l’expression de la diversité d’opinion et c’est là le fondement de la démocratie. La réconciliation est le couronnement de la paix, elle s’accompagne d’un pardon sincère ».

Selon le conférencier, les médias sont des acteurs de premier degré pour la promotion de la réconciliation. Pour lui, les médias peuvent jeter de l’huile sur le feu , mais le contraire aussi est possible. Heureusement, les médias maliens sont blancs dans le déclenchement du conflit que le Mali connaît aujourd’hui. Car pour lui, on ne peut pas accuser les médias maliens. Ce sont les medias qui cristallisent l’opinion publique et l‘effort conjugué de l’AJPV  et de l’Unesco est à saluer.

Pour que les médias puissent véritablement  jouer leur rôle, il y a des préalables qui sont entre autres : l’indépendance de la presse et son équidistance vis-à-vis de toutes les sphères ; le renforcement de la liberté d’expression afin d’apporter les opinions des autres tout en essayant d’être objectif ; être a cheval entre les règles d’éthique et déontologie, et cela doit être un combat de tous les jours ; être dans les conditions physico-matériels et intellectuelles.

Pour qu’ils jouent leurs rôles de médiateurs dans un conflit, les médias doivent avoir une connaissance de base des acteurs du processus, connaître leur ligne idéologique, afin de connaître leur revendication réelles. Assurer et adopter une ligne d’impartialité etc.

L’essentiel des questions des participants s’est focalisé sur le conflit actuel que le Mali connaît et le comportement du journaliste. A ces questions, le conférencier a insisté sur le professionnalisme. La responsabilité du journaliste devait selon lui, l’amener à ne diffuser, par exemple, une information quand elle peut entraîner des troubles même si elle est vérifiée. L’Ethique et la déontologie sont aussi selon le conférencier, des instruments pouvant aider le journaliste à apaiser le conflit en se plaçant à équidistance des protagonistes.

Mahamadou Mahamoudou

 

Commentaires via Facebook :