Massacre de Doungoura : Un collectif pour défendre les victimes

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Après l’attaque de Doungoura, surnommé l’autre Aguel Hoc, où des forains peuhls ont été interceptés, dépouillés de tous leurs biens, puis attachés, les yeux bandés, avant d’être abattus et jetés dans un puits par des bandits touaregs, un collectif vient d’être créé. Ce collectif dénommé «Collectif Justice pour les Victimes de Doungoura», dont les activités ont été lancées le dimanche dernier au Centre international de conférence de Bamako, entend s’occuper du dossier d’indemnisation des victimes du massacre de Doungoura. 

 

 

Le Mali, depuis son accession à l’indépendance, a connu plusieurs rebellions avec leurs cortèges de victimes.  Cependant, il ressort que la communauté peule a, au cours de ses différentes rebellions, payé le plus lourd tribut. Après avoir proposé des pistes de solutions pour que cela n’arrive plus, l’association des Amis de la Culture Peule «Tabital Pulaaku» veut désormais s’attaquer au dossier d’indemnisation des victimes du massacre de Doungoura. «Tabital Pulaaku» mènera ainsi ce combat de quête de justice à travers le Collectif Justice pour les Victimes de Doungoura, dont les activités ont été officiellement lancées dimanche 6 avril au Centre international de conférence de Bamako. La cérémonie était présidée par Témoré Tioulenta, président du Collectif, en présence de Jeamille Bittar, Me Kassim Tapo et Ismaël Cissé, président d’honneur de Tabital Pulaaku Mali.

 

Selon Tioulenta, ce regroupement a été créé pour apporter une contribution au processus de réconciliation nationale enclenché par les autorités nationales. Il est composé de parents des victimes du massacre de Doungoura et des citoyens maliens de toutes catégories engagés pour la construction d’une société malienne plus solidaire, a expliqué le président du collectif. Avant d’ajouter qu’au cours de l’attaque de Doungoura, qui est aussi appelé l’autre Aguel Hoc, des forains peuhls ont été dépouillés de tous leurs biens, puis attachés, les yeux bandés, avant d’être abattus et jetés dans un puits par des bandits touaregs. D’après le président Tioulenta, qui  regrette qu’en dépit du fait que les responsables ont été formellement identifiés, aucune poursuite n’a été engagée contre eux.  Et de regretter : «La réconciliation nationale ne se décrète pas, elle est une entreprise collective qui se construit sur la base de l’établissement de la vérité, de la demande et de l’acceptation du pardon, de la réparation des préjudices».

 

Rappelons que ce collectif compte sur les associations de défense des droits de l’homme, des avocats, de la communauté internationale…

Drissa Tiéné

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