La marche a drainé des centaines de milliers de personnes. Outre les leaders de la société civile, on pouvait voir les scolaires et universitaires, les représentants des chefs de quartier de Bamako, les associations de femmes, etc.
Sur les pancartes et banderoles on pouvait lire : “Nous soutenons le président IBK et son gouvernement dans les efforts pour la paix au Mali”, mais aussi des propos très durs à l’endroit de la France et de la Minusma.
Si dans la forme les organisateurs ont affirmé vouloir soutenir les actions du président malien pour un Mali indivisible, la marche a été aussi un moment pour la foule pour dénoncer le jeu double de la France et l’impartialité de la Minusma. D’où cette pancarte qui laissait voir : “France=Minusma=MNLA”.
La France qui se dit artisan de cet accord d’Alger peine à convaincre les Maliens à travers beaucoup d’actes posés qui ont laissé nos concitoyens sur leur faim. La Minusma, qui est censée aider la population malienne, a souvent agi en faveur des rebelles. D’où la mobilisation générale de la société civile.
Selon Dr. Adama Traoré, le coordonnateur des associations de la société civile, la marche à un seul but : “Montrer à la communauté internationale que le peuple malien est seul homme qui veut prendre sa responsabilité”. Il a remercié la jeunesse pour cette grande mobilisation.
Le ministre de la Réconciliation nationale, ZahabiOuld Sidi Mohamed, a remercié au nom du président de la République les initiateurs de cette grande marche. Il a affirmé que c’est une démonstration pour les compatriotes qui tiennent à l’unicité du Mali. Il a profité de l’occasion pour inviter ceux qui n’ont pas encore signé l’accord à le faire dans un bref délai.
La procession s’est achevée sans déclaration ni communiqué, ce qui a surpris beaucoup de journalistes.
Zoumana Coulibaly