Marche de protestation : Les jeunes de Kati exigent la libération des otages de Tessalit

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Hier matin les jeunes de Kati ont voulu marcher sur le palais présidentiel pour manifester leur mécontentement par rapport à l’arrestation de nos soldats à Tessalit. La foule a été dispersée par les forces de l’ordre avant  qu’elle n’arrive au niveau de l’Unité de la garde présidentielle du 33è régiment des commandos parachutistes, non loin du rond-point menant à l’hôpital du Point G.
Selon nos sources, les manifestants étaient des jeunes (notamment les élèves) de la ville-garnison de Kati qui voulaient marcher sur le palais présidentiel. Sur les pancartes des marcheurs on pouvait lire «Libérer les otages de Tessalit», «Libérer le camp de Tessalit». Ainsi, ils emboitaient les pas aux femmes de la même ville-garnison, qui ont marché sur Koulouba le jeudi 2 février 2012. Si les femmes ont pu accéder au palais présidentiel ce « jeudi noir », les jeunes de Kati ont été empêchés, même de s’approcher du bâtiment présidentiel.
La dispersion a eu lieu à plus d’un kilomètre du palais. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes.
En termes d’effets collatéraux, on peut noter qu’un incendie s’est produit dans une maison sur la route de Kati-Bamako. Il y a eu des blessés dont une femme. On dénombre aussi d’autres dégâts.
Pour le moment on ignore la cause exacte de l’incendie. Cependant, de sources concordantes, le gardien de ladite maison est un vendeur d’essence en bouteille.
Les mêmes sources indiquent que l’impact de l’un des gaz lancés était non loin du feu, c’est ce qui aurait provoqué l’incendie.
A en croire certains milieux généralement bien informés, les jeunes de Kati comptent rééditer leur mouvement de protestation ce mardi 20 mars.
Ahmadou Maïga

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