Marche de la Coalition Patriotique pour le Mali : La population malienne indignée par le cas de Kidal

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La Coalition Patriotique pour le Mali (CPM) a organisé une marche le mardi 21 septembre allant de la place de la paix jusqu’en face de l’Ambassade de la France. Des centaines de manifestants ont exprimé leur mécontentement à propos du l’absence de l’Etat à Kidal et la mainmise de la France sur cette région. L’objectif principal de cette marche était de dénoncer cette situation injuste qui met en cause la souveraineté de l’Etat malien. Cette marche a pris fin par une déclaration du président de la coalition, Fabou Kanté.

Des centaines de maliens ont marché de la place de la paix à l’Ambassade de la France pour dire non à l’attitude de la communauté internationale et de la France sur la gestion du problème à Kidal. On pouvait lire sur les banderoles des slogans comme « MINUSMA, BARKHANE, on en a marre ! Nos soutiens au FAMA et à la plate-forme ! »

Selon le président de la Coalition Patriotique pour le Mali, Fabou Kanté, c’est suite à la résolution 2085 de l’ONU que le déploiement de la Mission Internationale des Nations Unies pour la Stabilité du Mali (MINUSMA) a été effectif. Ce déploiement de l’ONU trouvait en place l’Opération Serval qui a libéré le Nord du Mali des groupes d’extrême violence en épargnant la région de Kidal. Cette solidarité internationale est appréciée à sa juste valeur, déclare-t-il. Selon lui, sous I ’égide de la communauté internationale, l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation a été signé depuis près de deux ans pour amener la paix dans le pays, mais l’intégrité territoriale de notre pays reste confisquée du moment où la région de Kidal n’est toujours pas sous le contrôle de notre Etat.

Le  président de la coalition soutient que la France est en complicité avec la communauté internationale et semble être plutôt préoccupée par l’exploration et l’exploitation de nos ressources et la mise sous tutelle de notre pays que le rétablissement de notre intégrité territoriale. « A cet effet, la CPM attire l’attention de l’opinion nationale et la communauté internationale sur la situation sécuritaire et humaine préoccupante du Nord du Mali et la gestion inadmissible de la question de Kidal en particulier », a-t-il martelé.

Par ailleurs, la Coalition Patriotique pour le Mali a rendu un vibrant hommage aux vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur à la veille de l’anniversaire des 56 ans de l’accession de notre pays à l’indépendance. Il a réaffirmé son soutien indéfectible aux Forces Armées Maliennes et de sécurité (FAMA).

Boureïma Tembely

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Les Touaregs, tout comme les Peulhs et les autres composantes ethniques, font partie de la même nation Malienne, elles doivent toutes mettre le Mali en avant.

    Ne nous trompons pas de combat, le seul combat qui vaille c’est le combat démocratique pour un MALI UN ET INDIVISIBLE acceptant la diversité ethnique, refusant l’esclavagisme et permettant la libre administration des régions et communes.

    Nous y sommes.

    A travers l’accord de Bamako, c’est le Mali tout entier, via toutes ses composantes ethniques, qui est plus fort et qui gagne et non une ethnie donnée, qu’elle soit Touareg ou Peulhe ou autre.

    L’accord a opté pour le développement équilibré de toutes les régions du Mali en commençant par celles qui sont en retard, celles du nord du Mali.

    L’Union fait la force. Dans un Mali Un et Indivisible, cultivons la diversité (ethnique, culturelle, …) et l’union à travers la mutualisation de nos forces et de nos ressources issues de la régionalisation où chacun doit occuper sa place, nous serons encore plus forts.

    D’après l’accord de Bamako, cette régionalisation permet aux filles et aux fils d’une même région de gérer, ensemble, leurs régions (et communes) à travers la libre administration des régions (et communes).

    C’est ainsi que, malgré le poids du passé, nos frères et sœurs de Kidal, incluant les Ifoghas et les Imghads, doivent gérer ensemble la région de Kidal. Les accords de Annefis et Niamey, entre parties prenantes, vont dans ce sens.

    Le Mali est pour nous tous/toutes, nous devons, TOUS/TOUTES, chercher des solutions idoines à nos problématiques au lieu d’attendre que ça vienne toujours du haut.

    Le problème de Kidal est un des plus saillants mais la réconciliation concerne tout le Mali, y compris la région de Kidal, car le tissu social, aux niveaux national, régional et local, est affecté et l’impact de la crise (sur le vivre ensemble, …) et les amalgames induits ont affecté tout le Mali.

    Il faut, donc, travailler sur la cohésion sociale, la cohésion nationale, l’unité, cultiver la paix partout au Mali et ré-apprendre ou renforcer le vivre ensemble même si la solidarité et la force des liens ancestraux ont aidé à maintenir certains liens sociaux.

    Appliquons l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, sensibilisons partout sur cet accord et sa mise en œuvre, en particulier à travers la mise en place du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) , du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination via les patrouilles mixtes) et des autorités intérimaires, et faisons-le respecter strictement, franchement et sans complaisance par tous les acteurs, en particulier ceux qui l’ont signé (toutes les parties prenantes, la médiation internationale et les partenaires) et on résoudra le problème de Kidal.

    D’où ma contribution que je conseille de lire ou relire. Elle est intitulée “Accord de Bamako : Comment garantir son respect et l’engagement des parties prenantes ?”

    A propos de cette contribution, j’avais écrit il y a plus d’un an, le 21 SEPTEMBRE 2015, une lettre ouverte en ligne, adressée au Président, Ibrahim Boubacar Keïta, aux Maliens et aux Partenaires, pour proposer une approche pour répondre à cette question.

    Engageons-nous, honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, cet accord.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

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