Le Vendredi 03 Février dernier, une manifestation organisée par les femmes Sikassoises contre la crise qui fait rage dans nos rangs au Nord de notre pays, a engendré de violents affrontements dans la ville de Babemba Traoré. Malgré la prévision de cette marche, l’Etat malien n’a rien ménagé pour éviter des pertes inutiles et presque irréparables. Le tribunal, la mairie et l’ORTM ont été violemment attaqués par les manifestants.
Décidément, nos compatriotes ne sont pas contents de la manière d’’intervention de nos forces militaires contre la rébellion Touareg, compte tenu du nombre des victimes enregistré dans nos rangs la semaine dernière. Après Bamako et Kati, représentés par les femmes qui avaient coupé la route de Koulouba, le Mercredi 01 er Février 2012, c’est la ville de Babemba qui a pris la relève avec plus de violence. En effet, le Vendredi 03 Février 2012, une manifestation qui avait été prévue d’avance, selon nos sources, pour protester contre cette crise qui a déjà coûté des vies et en coûtera encore parmi les nôtres, a été organisé par les femmes au Kénédougou. Au cours de cette marche, violente qu’elle était, le tribunal, la mairie, en passant par le grand marché de la 3ème Région ainsi que la station de l’ORTM de Sikasso, ont été attaqué par les manifestantes avec des jets de pierres… Au finish, selon nos sources, ces trois établissements publics très chers, ont été détruits. « Nous nous révoltons contre la boucherie perpétrée contre nos maris au Nord, nous ne pouvons pas accepter ça », précisait une manifestante.
Malgré le fait que nos autorités aient été averties avant le jour de la manifestation, l’Etat n’a rien ménagé pour empêcher les dégâts qui ont été enregistrés. « Quelle perte pour notre ville ! », s’indigne un ressortissant de la ville de Tièba et de Babemba Traoré. « Oh vous mes sœurs Sikassoises ! ne soyez pas du nombre de ceux ou celles qui confondent le bien et le mal, le nécessaire et l’illicite, ceux ou celles qui s’arment contre eux-mêmes et contre leur patrie, soyez de ceux ou de celles-là qui vont manifester légitimement leur désarroi, leurs volontés sur les places publiques,, sur les routes…, sans pour autant commettre d’actes semblables à ceux que vous aviez commis Vendredi passé. Les tribunaux, les mairies ainsi que les stations de radiotélévision…, privés ou pas, ne sont nullement pas de lieux d’attaques dans le cas échéant. Vous devez avoir la conscience de les protéger vous-mêmes avant l’Etat », dénonçait Samedi dernier un septuagénaire originaire de la ville de Sikasso. Nous regrettons beaucoup ces actes aux conséquences incalculables et la non-intervention des forces de sécurité intérieure pour empêcher de détruire le tribunal, la mairie et l’ORTM de Sikasso qui nous sont très chers. Les archives qui auraient été détruites et les matériaux de communication demeurent des pertes considérables. L’Etat a le droit de protéger la population tout comme les biens publics. Le peuple malien a intérêt à se calmer pour soutenir l’armée nationale au lieu d’écouter les faux messages et croire aux fausses images envoyées par les rebelles pour créer des remous sociaux. Très généralement, des images qui ne sont nullement d’ici nous sont envoyées sur les réseaux locaux par les traitres pour nous exciter à la colère sans borne.
Brahim Diamouténé.