Manifestation à Gao: quand les revendications se font sociales

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Vue d'ensemble de la ville de Gao  © AFP/Archives
Vue d’ensemble de la ville de Gao
© AFP/Archives

À l’appel de plusieurs associations de jeunes et de femmes, environ un millier de personnes se sont rassemblées hier, jeudi 10 octobre, à Gao pour dénoncer pêle-mêle l’insécurité, l’absence de perspectives pour la jeunesse, neuf mois après la libération de ce carrefour économique du nord du Mali.

 

 

À Gao, l’état de grâce est bel et bien terminé pour le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à peine élu. Les populations locales ne demandent plus seulement le renforcement des mesures de sécurité pour faire face à certains jihadistes qui sont toujours à la périphérie de la ville.

 

 

Les revendications sont désormais aussi d’ordre social. Au cours de la manifestation qui a regroupé environ un millier de personnes, jeudi, l’autre thème débattu est la cherté de la vie. Localement, le panier de la ménagère est de plus en plus vide. Et l’État malien doit prendre ses responsabilités, a-t-on entendu.

 

 

Une université, du boulot et l’électricité !

 

 

Les problèmes de l’éducation nationale ont été également évoqués au cours de ce rassemblement. Les jeunes de la ville veulent désormais la construction d’une université sur place. Ils réclament aussi un enseignement de qualité. À côté des étudiants, les jeunes chômeurs de la ville haussent également le ton : ils veulent du travail.

 

 

Les habitants de la principale ville du nord du Mali réclament par ailleurs à l’État malien une desserte suffisante en électricité.

Et puis enfin, les populations locales exigent la nomination d’hommes neufs à la tête de plusieurs services de l’État malien.

 

 

Le rassemblement de Gao, une manière d’exprimer un « raz-le-bol »

Témoignages

Vraiment, on en a marre. Rien n’a changé. L’électricité et l’eau nous manquent beaucoup. Il n’y a pas de travail pour la jeunesse, pour les femmes… Je voulais qu’IBK prenne acte pour la population noire du Mali. Vraiment, on veut un changement.

 

 

Par rfi.fr

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est très bien fait pour vous…. c’est vous qui avez vote ce maudit crapule avec des sans dignite comme boubeye…. Vous n’avez rien vu… il a eu ce qu’il veut vous pouvez aller au diable et avec vous tout le Mali ce n’est pas le problème de ce machiavel…
    Apres tout c’est un allie naturel et connu de sanogo et des rebelles mnla qui sont a la base tous les malheurs de ce pays.
    Votre région a toujours été abandonnée par ces avides de pouvoir…. continuer a marcher sans vous préparer au pire et Dieu nous en garde vous allez pleurer avec un oeil.

  2. Les populations de Gao ont des revendications légitimes. Sans le retour d’une paix durable et de la sécurité rien ne pourra marcher. Il faut que la population ait le courage de dénoncer les suspects qui se cachent en son sein et agir aussi dans le sens de la réconciliation. Rien ne tombera du ciel; les habitants doivent rester plutôt positifs et savoir que ce n’est pas avec une baguette magique que la région totalement détruite se reconstruira. Il faut être réaliste et donner du temps au temps et aller par ordre de priorité.
    Une université, c’est bien mais les écoles fondamentales et lycées détruits doivent être réhabilités avant. Bon courage, persévérance, action. Construire n’est pas facile, a fortiori reconstruire ce qui est détruit!

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