Mandat d’arrêt national et international contre le MNLA : Est-ce à dire que le gouvernement ne veut plus négocier ?

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Décidé et annoncé le week-end dernier, le mandat d’arrêt national et international «collé» aux rebelles touaregs qui revendiquaient l’indépendance puis l’autodétermination de l’Azawad semble coincer par la volonté politique et juridique des autorités maliennes.

Moussa Ag Assarid (d), porte-parole du MNLA
Moussa Ag Assarid (d), porte-parole du MNLA

En effet, les chances du MNLA de venir à une même table de négociation avec les autorités maliennes se sont dissipées pour céder la place à une poursuite sans merci contre les ennemis de la Nation. Ainsi, les éléments de ce mouvement n’auront que leurs propos apatrides pour soulager leurs envies de conduire les destinées de leur fameuse Azawad qui regroupe pourtant des ethnies et sensibilités autres que celles qu’ils défendent bec et ongles. Par ailleurs, bien que la décision soit accueillie par les Maliens avec un ouf de soulagement, certains esprits se posent des questions et veulent en savoir plus sur  les contours et modalités de cette volonté politique de conduire les terroristes devant une juridiction compétente afin de répondre de leurs actes. D’où des questions. Entre autres, ce mandat d’arrêt national et international contre les rebelles du MNLA disqualifie-t-il de facto ces Maliens égarés des pourparlers ? Si non, le Mali peut-il et doit-il négocier avec des gens contre qui un mandat d’arrêt a été lancé ? La France est-elle pour ou contre cette poursuite judicaire lancée contre ses fournisseurs d’informations par rapport à ses ressortissants pris en otage par les terroristes ?

Ces questions requièrent les éclaircissements des autorités dans la mesure où il y a peu de temps, la France exigeait  une prise de contact entre Bamako et le MNLA pour une éventuelle négociation. Mais le peuple malien exige que justice soit rendue pour toutes les exactions commises durant des mois par les terroristes sur les populations des villes du Nord qui étaient sous le joug des bandits armés. Dans tous les cas, les citoyens maliens ont désormais les yeux si rivés sur la suite de ce mandat d’arrêt qu’ils ne voudraient pas être influencés par une quelconque prétention politique ou diplomatique de renvoyer cette affaire aux calendes grecques. Dans le cadre de cette même détermination, d’autres se disent que le gouvernement veut faire de cette affaire un ballet diplomatique sans suite pour parer à toute éventualité relative à un règlement de comptes entre des fils du Nord du Mali. En tout cas, le peuple reste  vigilant et ne veut pas laisser passer sous silence la procédure de ce mandat d’arrêt national et international. Stratégie politique ou pas, ce mandat d’arrêt lancé contre le MNLA  a anéanti toute possibilité de compromission avec des gens poursuivis par un «gourdin» judicaire.

Serge Lath

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7 COMMENTAIRES

  1. Je ne savais pas que les Maliens etes des laches que tous les Africains
    Ils ont peur des Touaregs ,on voit qu’il y a un changement dans ce pays.
    Je ne reconnais plus les Maliens.Tous les Maliens devraient se mobiliser
    pour defendre ce beau et grand pays d’histoires.

  2. Avec ou sans ce mandat d’arrêt on peut toujours négocier avec certains frères touaregs qui sont restés dans la légalité républicaine du Mali.
    Mais ceux cités qui sont le coup du mandat d’arrêt doivent répondre devant les juridictions tant nationales que internationales.

    • pourquoi lui demander s’il est bon malien ?

      bien sur qu’il existe des touareg qui ne partagent rien avec le MNLA qui n’est que ramassis de profiteurs, d’escrocs , d’assassins et surtout de laches !!!!!

  3. “ce mandat d’arrêt national et international contre les rebelles du MNLA disqualifie-t-il de facto ces Maliens égarés des pourparlers”: seuls des idiots peuvent se poser cette question. Comment “négocier” avec des individus qu’on a decidé de mettre en prison?

  4. Moi je pense qu’en lançant ces mandats d’arrêt farfelus Diancounda veut profiter de la passion populaire ambiante sur le sujet pour prolonger le problème et donc son mandat abusif. Ou alors il a décidé pour de bon de renoncer au Nord parce que l’Armée malienne ni son administration ne pourront plus jamais mettre pied au Nord si accor n’est pas trouvé avec les Touaregs et particulièrement Iyad. Je suis prêt à encaisser les insultes mais c’est une verité qui ne sera jamais démentie…

    • Tu penses que Dionkis n’a pas autre chose à faire que de s’accrocher à ce pouvoir???
      Quand tu vois un DAKANTIGUI avec un peu d’humilité tu le reconnait tout de suite.

      LUI MEME AINSI QUE TOUS LES MALIENS SAVENT QU4IL N4AURAIT JAMAIS ETE ELU MEME CONTRE LE DERNIER DES POLITICIEN.
      Ca c’est un concours de circonstance si non O MARIKO a eu toutes les opportunités. On est pas chef d’état qui le veut.

      Laissez Dionkis finir sa transition SVP.

      Faut pas nous enerver encore. 😈 😈 😈

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