Le mercredi 20 juin 2012, le Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp) a rencontré à son siège la presse pour faire la restitution de sa visite aux réfugiés maliens du Burkina Faso.
Pour recenser les préoccupations des Maliens réfugiés au Burkina, le Pacp a dépêché une délégation dans le pays hôte. Notamment dans les camps de réfugiés de Djibo et Mentao. C’était du 10 au 15 juin 2012 sous la houlette de Yeah Samaké, Président du parti.
Selon Yeah, malgré les efforts déployés de part et d’autre, les conditions de vie de nos frères réfugiés sont précaires, surtout en cette période d’hivernage. Les tentes sont inadaptables à l’hivernage et la nourriture est insuffisante, précisera-t-il. Pour Yeah, même si le gouvernement n’a pas de moyens pour faire face à cette situation, le citoyen peut jouer un rôle important. C’est dans cette logique que son parti a remis une enveloppe symbolique de 700.000 FCFA aux réfugiés. Et il entend tout mettre en œuvre pour atténuer les souffrances de ces populations. «Nous avons pris contact avec les partenaires. Déjà 180.000 repas ont quitté les Etats-Unis à notre destination pour être acheminés aux Maliens actuellement réfugies au Burkina Faso. Aussi, nous sommes à l’œuvre pour résoudre la question des tentes » a laissé entendre Yeah Samaké.
Dans la projection de film enregistré au Burkina, avec les visages rayonnants, les réfugiés ont exprimé leur joie par rapport à cette visite. «Cette visite du Pacp est non seulement un acte de solidarité, mais aussi de patriotisme », indiquait un réfugié. « Nous nous sentions abandonnés par le pays. Mais cette visite nous a réconfortés » enchaîne un autre.
Soulignons qu’au cours de ce voyage, la délégation a été choquée par une chose : c’est le fait de voir, même dans des camps, certains touarègues continuer à inculquer dans les têtes de leurs enfants l’idée indépendantiste. Ce qui contraste avec l’engagement des Arabes, Peulhs, et même certains Touarègues prêts à défendre l’unité du Mali.
Oumar KONATE
