En instaurant, sans se référer aux autorités maliennes, une « zone de sécurité » à Kidal, le patron de la Minusma a outrepassé son mandat. Et, du coup, entériné la partition de fait du Mali.
Les Maliens se sont endormis. Assoupis, comme atteints de la maladie du sommeil. Une trypanosomiase, comme diraient les vieux infirmiers. Alors que les problèmes sont, de plus en plus, insurmontables ; de plus en plus insolubles.
Profitant de l’accrochage, entre le GATIA et la CMA, intervenu la semaine dernière, aux abords de la « capitale de l’Adrar », la Minusma décrète une zone de sécurité à Kidal. Pire, sans en discuter avec le gouvernement malien. Comme si, le Mali est un pays sous tutelle des Nations-Unies.
De leur côté, les populations s’attendaient à une réaction énergique du président de la République. Ou, à tout le moins, un refus catégorique du gouvernement de l’instauration d’une telle « zone de sécurité ». Mais, en lieu et place, elles ont eu droit à un communiqué laconique, dans lequel les autorités maliennes semblent s’accommoder de cette situation. Curieusement. D’où la colère des populations.
Le départ du patron de la Minusma réclamé par les populations
Au nord, comme au sud de notre pays, la colère le dispute à l’indignation. Partout, deux revendications : l’annulation de cette « zone de sécurité » et le départ immédiat de Mr Mongi Hamdi, représentant de la Minusma au Mali.
« Il revient, désormais, à nous Maliens de prendre notre destin en main, en nous dressant contre les décisions susceptibles de diviser notre pays, toutes les décisions qui ont tendance à privilégier certains Maliens plus que d’autres », entend-on çà et là.
Pour les Maliens, toutes communautés confondues, l’instauration de cette « zone de sécurité » n’a qu’un seul but : faire de la région de Kidal un « Etat dans l’Etat du Mali ».
En effet, c’est l’objectif recherché par la France, à travers la Minusma. Du coup, tout est sujet à prétexte pour arriver à cette fin. Rappelez-vous : la tentative d’instauration d’une « zone de sécurité » à Tabancort, localité située à quelques encablures de la « capitale de l’Adrar » s’inscrit dans ce cadre. Mais la suite, on la connaît. Flairant le danger, les jeunes de Gao ont marché sur le siège de la Minusma. Pour les faire plier, le général français, qui dirigeait les troupes de la Minusma, ordonne d’ouvrir le feu. Bilan : des morts et des blessés. Pour calmer les populations réclamant le départ de la Minusma, mais aussi les organisations de défense des Droits de l’Homme, qui menaçait de porter plainte, contre la Minusma, pour « meurtre, coups et blessures volontaires », le secrétaire général des Nations-Unies, Ban-ki Moon, s’est confondu en excuses. Pour mettre fin aux poursuites judiciaires, engagées contre elle, la Minusma s’est engagée à dédommager les victimes. Avant de présenter ses plates excuses aux populations de « la cité des Askia ». Mais les Maliens croyaient que cette histoire de « zone de sécurité » relève, désormais, du passé. Erreur. Car, tout est et sera sujet à prétexte, à la Minusma, pour aboutir à ses fins : entériner la partition du Mali, d’une part. Et, d’autre part, mettre leurs « petits amis » de la rébellion à l’abri des emmerdes.
C’est ce projet, que la Minusma vient de déterrer, à nouveau, au lendemain de l’accrochage qui a opposé, la semaine dernière, le GATIA à la CMA. Sans en discuter avec les autorités maliennes, la Minusma décide, elle seule, d’ériger une « zone de sécurité » à kidal.
Plus grave encore, la Minusma avait même accusé le GATIA d’avoir violé le cessez-le feu. Avant le début des enquêtes. Pour les populations maliennes, celles du nord comme celles du Sud, la complaisance de la Minusma, vis-à-vis de la rébellion, ne fait plus l’ombre d’un doute. Mais qui a attaqué qui à Kidal ?
La Minusma outrepasse son mandat
Dans son nouveau mandat, renouvelé fin juin, le rôle de la Minusma est d’aider le gouvernement malien à rétablir son autorité sur toute l’étendue du territoire national, y compris à Kidal, considéré par elle comme « un Etat dans l’Etat du Mali ». Mais aussi, à protéger les populations civiles contre toutes formes d’agression.
Mais au pied du mur, le maçon, pardon la Minusma se comporte autrement, en foulant à ses pieds la souveraineté de notre pays. Qu’ils soient Français ou pas, ses représentants agissent comme si le Mali est une République bananière, dirigée par des Préfets ou Sous-préfets, nommés ou dépendants de la France. Dont la motivation, dans la crise malienne, est double : accorder, à défaut de l’indépendance, l’autonomie à la région de Kidal pour mieux profiter de ses immenses ressources minières ; mais aussi, mettre à l’abri de la « domination noire » la population blanche de Kidal. En clair, la France a une lecture « raciste » de la crise malienne. Lecture, qui n’est pas bien perçue par les Maliens. Parce qu’il n’est pas visible ; parce qu’il n’a pas encore fait l’objet d’une revendication écrite. Mais elle apparaît, derrière les « éléments de langage » employés par les autorités françaises et les communicants de la rébellion touareg. A noter que les touareg, toutes communautés confondues, représentent 11 % des populations du Nord. Et 0,98 % de la population malienne, estimée à 15 millions d’âmes. Mais entre la CMA et le GATIA, qui a attaqué qui ? Qui a violé le cessez-le fou, pardon le cessez-le feu ?
La CMA viole le cessez-le feu, le GATIA accusé par la Minusma
Les armes se sont, à peine tues, que la Minusma accuse le GATIA d’avoir violé le cessez-le feu. Or, la réalité est tout autre. Que s’est-il passé, la semaine dernière, à Kidal ?
Une semaine auparavant, les leaders des deux mouvements armés se sont réunis pour définir, d’un commun accord, les zones dont chaque mouvement doit assurer la sécurité. Seulement voilà : la CMA, qui n’est jamais à court d’imagination pour torpiller le processus de paix, a profité d’une occasion pour mettre le GATIA, son ennemi intime, au ban de la communauté internationale.
Un groupe de combattants du GATIA rendent visite à des parents à Kidal. Remarqués par ceux de la CMA, ils essuient des tirs à l’arme lourde. Certaines sources sur place annoncent même des blessés parmi les combattants du GATIA.. Après avoir échappé à leurs poursuivants, ils alertent leurs camarades pour une riposte à la hauteur de cette énième provocation, qui ne dit pas son nom. Revenus, cette fois-ci en grand nombre, les combattants du GATIA contre-attaquent. C’était aux abords d’Anefis, tombé aux mains du GATIA. Sa progression à Kidal a été stoppée, à quelques kilomètres de là, par la Minusma. Avant d’accuser le GATIA de violer le cessez-le feu. Plus grave encore, avant même le début de l’enquête, annoncée par la force onusienne, plus prompte à sauver la face de ses « petits amis » de la rébellion, militairement défaits, que de veiller à la sécurité des populations.
IBK se tait, les Maliens en colère
C’est dans un communiqué laconique, que le gouvernement a exprimé sa surprise, face à la décision de la Minusma d’ériger une « zone de sécurité » à Kidal. Avant de mettre en garde l’organisation onusienne contre toute prise de position dans ces affrontements. Trop c’est trop ! Après avoir massacré, à bout portant, les jeunes de Gao qui manifestaient à mains nues pour dénoncer la complaisance de la Minusma vis-à-vis des rebelles, fait de Kidal un « Etat dans l’Etat du Mali » et entériné, de fait, la partition du Mali à travers l’établissement d’une prétendue « zone de sécurité », la Minusma est, désormais, indésirable au Mali. Son mépris pour nos autorités et nos populations ne souffre, désormais, d’aucune ambiguïté.
Maliens, réveillez-vous ! Car, cette fois-ci, c’est un sommeil de trop. Dormir, c’est mourir un peu ; c’est mourir tout court.
Oumar Babi
Mali : Le vrai visage de la France, de l’ONU sur la situation dans le Nord du Mali n’est plus a démontré.
Hier c’était merci à la France, aujourd’hui à bas la France, en réalité j’ai honte de le dire devant la masse (merci à la France ou à bas à la France).
La France n’a jamais été claire sur une telle situation surtout en faveur des pays Africains, car la France n’a pas d’amis elle cherche uniquement que ses intérêts.
Je propose entre autre entant que Jeune leader sur la scène politique de la génération consciente qui veule vraiment changé l’image de la nation Malienne à ma manière.
1-Que le Gouvernement du Mali change aussi leurs stratégies et leurs politiques de gérances pour gagner cette guerre : en renforçant la capacité de partenariat, de la diplomatie, de privileger la France pour que la paix règne sur toutes l’entendue du Territoire Malien.
Vu la souffrance de la population Malienne sans oublié les conditions des refugiés Maliens hors du pays.
A l’heure actuelle pour bien diriger notre nation, il nous faut avoir d’abord des hommes forts, patriotes, des vrais diplomates et avoir aussi des opposants qui ont l’amour du pays sans oublié des partenaires honnêtes et une population solidaire pour faire bouger le pays.
2-Je demande à nos dirigeants d’éviter des beaux discours, de ne plus marcher sur le chemin de l’ancien régime qui a fait que ce pays est à genou : le laissé allé, le favoritisme, le non respect à la loi, des délinquances financières et j’en passe…
3-Pour le cas de l’Organisation des Nations Unis (O.N.U) est déjà reconnu, car l’histoire nous à démontré que l’O.N.U seule n’a jamais résolut d’une situation de guerre depuis sa création jusqu’à nos jours voir le cas de SOUDAN.
4-Pour le cas du Mali, je demande au Président de la République du Mali de demander : une audience sincère adressée à son homologue Barack Obama Président des Etats Unis d’Amérique pour qu’il puisse s’impliquer dans la crise malienne si possible de cibler le principal coupable Iyade Agali qui constitue un blocage au processus de paix au Mali.
Une nation qui propose est une nation qui gagne!
Ensemble relevons le défi avec nos moyens de bord.
Que Dieu sauve le Mali.
Vane TRAORE Le Futur Maire.
Douleur merci pour ta contribution claire et pertinente. Mherci
C.est bien dit et l’analyse exacte. C’est la géopolitique et géostratégie sous tendues par les enjeux économiques. Merci.
Ne vous étonnez pas depuis le traçage des frontières, la France a souhaité et planifié le chaos pour le Mali. Il fallait laisser des failles par lesquelles elle peut s’engouffrer à l’avenir pour le CHAOS. N’êtes vous pas au courant de la théorie du chaos développé par un philosophe politique Léo Strauss? Et bien cette doctrine dit en substance ceci : ” Le principe de cette doctrine stratégique peut être résumé ainsi : le plus simple pour piller les ressources naturelles d’un pays sur une longue période, ce n’est pas de l’occuper, mais de détruire l’État. Sans État, pas d’armée. Sans armée ennemie, aucun risque de défaite”. Alors c’est cette théorie que l’occident développe contre les états faibles non fabricants d’armes (acheteurs). Et un Etat continent plus puissant bien connu use de cette théorie aussi contre l’Eur…sans que celle ci s’en rende compte techniquement (des abrutis). La fameuse MINIMA et non MUNISMA n’est que l’émanation des stratégies de division du Mali sur fonds de racisme même le SG des Nations désunis est hautement complice des faits et exactions de ces soldats géostratégiques. Ces conspirateurs sont vendeurs d’armes et plus forts que nous, preuve nos armes sont toujours bloquées et c’est leur enfant la CEDEAO qui doit autoriser les contrats d’armement du Mali. Eh Dieu!!! Qu’on ne s y trompe jamais, avec les mains nues et CMA armée jusqu’aux dents appuyée par l’aviation et les renseignements de l’autre, la match est perdu d’avance par le peuple malien (car Kidal c’est plus le Mali à leur sens). Ce qui peut se passer maintenant, il faut que la facture de la guerre soit réglée par le pillage des ressources qui est bien en cours via un pays voisin (qui se dit notre ami et a des soldats chez nous pour appuyer). Après, les conspirateurs vont arrêter Iyad et le traduire à la justice américaine et exiger que les gars de la CMA disparaissent dans la nature ou les aider simplement à se tapir dans d’autres coins du monde où ils vont entreprendre d’autres guerres. Il n y à dans la CMA que des étrangers avec quelques touaregs devant (regarder la couleur de la peau, vous comprendrez que nombre de ces combattants ont un teint loin de celui des touaregs ou arabes du MALI . Les conspirateurs ne nous laisseront pas tuer ou arrêter leurs mercenaires utilisables ailleurs pour appliquer la théorie du chaos. Non, ils ne prendront pas ce risque. Je ne m’attends en réalité, sur la base de la deuxième hypothèse, que les conspirateurs veulent réellement une scission mais ils pensent faire perdurer la crise autour de Kidal pour tirer le maximum de ressources avant de LIBERER cette région. A l’avenir, nous (peuple et dirigeants), devront être plus prompte à trouver nos solutions que de faire appel à des chiens voraces en manque d’os chez eux.
la patrie est en danger ,çà ne date pas d’aujourd’hui ,le journaleux a l’air de faire une découverte 🙄 🙄 🙄 🙄 le problème au Mali c’est que personne ne souhaite une union nationale qui tienne ,et qui ne va pas se détricoter le lendemain 😉 😉 chaque malien porte une part de responsabilité dans le bordel actuel ,alors inutile d’accuser untel ou untel , ce n’est que de la mauvaise foi ❗ ❗ ❗ ❗ ❗
Réveillons nous tous le maliens !
Ouvrons les yeux !
Il faut que nous nous battons car il s’agit de notre territoire, notre partie, personne a le droit de prendre quelconque décision sans notre acores !
TROP de bla bla sur KIDAL la minusma doit dégager la route de KIDAL le calme sera comme la ville de MENAKA on a trop parlé de KIDAL tant que minusma est à KIDAL cette ville ne sera jamais ni calme ni sécurité regardez tous les villes du nord sont mieux respires même ANFIS ville contrôlée par GATIA il y a une semaine 😈 😈 😈 😈 😈
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